Phénomènes par Ray Harryhausen
Shyamalan est certainement un grand cinéaste vu les réactions très tranchées que suscitent ses films; mais même un grand cinéaste peut faire des films mineurs comme l'est ce Phénomènes. Comme pour le Village et Signes précédemment, son défaut est de vouloir tout faire, et manifestement son talent de scénariste est plus limité que son talent de réalisateur. D'où des scènes parfois un peu too much (le suicide au téléphone), inutiles à la conduite du récit (la tondeuse) ou franchement pompées sur d'autres films du genre apo (notamment la Guerre des Mondes, jalon en ce domaine); par contre, la réalisation est carrée, le Shya sait comment faire monter la tension, créer une atmosphère et la gérer dans la durée, et même faire basculer le film vers une ambiance fantastique/conte de fée (la dernière maison visitée); la relation Walberg/Deschanel est également une composante intéressante du film même si elle aurait pu être plus développée; reste une conclusion un peu bateau (tiens revoilà la Guerre des Mondes en filigranes) mais qui nous est plus ou moins annoncée dès le début du film...