Le phénomène, c'est la catastrophe qu'est ce film. C'est d'un nul !
Passons sur le message pseudo-écolo tartiné à la truelle, avec plein de grumeaux pour être bien sûr que tout le monde a compris dans la salle, y compris les consanguins du fond, la pseudo-crédibilité scientifique inutile et qui finit de toutes façons par se prendre les pieds dans le tapis, la zen-attitude généralisée qui favorise des comportements aberrants, la multiplication des séquences proches du nanar (la réunion simultanée au carrefour, les mômes shootés avec le ralenti, l'indécision en plein champs lors des coups de feu, la découverte d'une poupée...), la relation amoureuse ridicule au symbolisme niais, l'absence d'angoisse, et concentrons-nous sur le summum du merdage : le jeu d'acteur.
Alors là, c'est splendide. C'est presque du Philippe Clair dans la méthode (sans le même résultat, toutefois). On laisse tourner pendant que l'acteur se démerde et fait n'importe quoi. Si Mark Wahlberg est très mauvais en sous-Matt Damon neurasthénique, il est malgré tout sauvé par la prestation terminale de Zooey Deschanel qui cabotine tant qu'elle peut, se reposant entièrement sur ses grands yeux bleus avec leur pupille en perpétuelle trou de pine. J'ai halluciné de bout en bout. Même le présentateur télé et son invité, à la fin, sont survoltés à outrance. La seule qui s'en sort, c'est la vieille psychotique.
Donc pas grand chose à sauver de ce naufrage. Ça m'apprendra à aller voir ce genre de truc au cinéma.