Un huis clos façon Le Limier par le réalisateur de 12 Hommes en colère, avec Michael Caine et Superman en têtes d’affiche, ça ne pouvait présager que du très bon, la déception est d’autant plus grande.
Le film commence très bien, on est un peu surpris par le jeu d’acteur de la femme de Caine, mais ça passe encore. L’intrigue commence à dérailler dès qu’on introduit tel un cheveu dans la soupe une voyante ?! Le personnage est une sorte de Frigide Barjot hollandaise avec sa casquette rose criarde qui sort de nulle part et qui s’incrustera sans que Caine ait le bon sens de la foutre à la porte malgré le danger qu’elle représente pour lui. On vient de plonger dans le nanardesque.
A partir de là, les énormités vont s’accumuler en masse :
Caine envisage un meurtre, ce qui n’est pas rien. Il en parle à a sa femme et le commet devant elle. Mais à aucun moment les problèmes cardiaques ne viennent dans la conversation...
Superman se fait assassiner, les chaines qui saignent passent encore, mais il est bien commode de ne pas montrer la scène où on enterre le prétendu cadavre…
La scène du baiser pouvait choquer dans les années 80, mais ce qui choque est surtout l’absence de crédibilité du couple. Les homosexuels ne sont pas un subterfuge de bas-étage pour surprendre le public.
L’idée de Superman de s’inspirer de faits réels pour écrire un roman policier n’était pas si mauvaise. La réaction de Caine est excessive mais en même temps Superman fait tout pour se l’aliéner avec son approche peu subtile. Le clash est trop forcé.
Caine apprend à la dernière minute que Superman est un psychopathe alors qu’ils ont préparé et commis un meurtre au préalable…
Superman qui ressuscite une deuxième fois sans que Caine ne pense à prendre son pouls.
Surprendre et choquer ne doivent pas se faire au détriment de la qualité. Finalement ça ne rappelle ni Le Limier ni 12 Hommes en colère, plutôt Network…
Mais le plus défécatoire dans tout ça :
Est de loin le méta-délire final à travers lequel le scénariste s’extasie tout seul de son génie en mettant en scène les acclamations de sa propre pièce, ce qui équivaut à se masturber en regardant son reflet.