Ce film qu'on peut sans doute qualifier de "noir" tourné par Cayatte en 1965 est tiré d'un roman policier de Sébastien Japrisot sur des dialogues écrits par Jean Anouilh. Voici déjà trois noms qui devraient déjà assurer une qualité minimale avant même de commencer à tourner le film.
L'histoire, que je ne vais pas dévoiler, part de la longue convalescence de Michèle, l'héritière d'une grosse société franco-italienne de fabrication de chaussures après avoir été sauvée d'une explosion de gaz et d'un incendie dans une maison de vacances dans le sud de la France. Dans cet incendie, sa cousine Dominique est morte. Seulement voilà, Michèle sort de sa convalescence physiquement rétablie mais amnésique. Sa gouvernante, Jeanne Murnau, l'aide à retrouver peu à peu la mémoire mais Michèle se rend compte peu à peu que cette histoire d'incendie est loin d'être claire…
Côté casting, tout repose sur deux actrices :
Dany Carel, qui est une actrice un peu méconnue aujourd'hui mais qui a eu une longue carrière dans des films qui ont eu leur succès à l'époque ("le Pacha" de Lautner, Clérambard de Y. Robert ou encore le mignon et rafraichissant "idiot à Paris" de S. Korber).
C'est toujours, pour moi, un grand plaisir de voir jouer Dany Carel. Ici, elle joue trois rôles : Michèle, Dominique, sa cousine, qui lui ressemble un peu et Michèle méconnaissable malgré la chirurgie esthétique après sa convalescence. Belle prouesse de l'actrice à gérer ces trois rôles mais aussi des maquilleurs qui réussissent à créer trois personnages assez différents.
Madeleine Robinson dans le rôle de la gouvernante est comme à son habitude parfaite dans ce personnage qui se présente bien au départ mais qui peu à peu s'obscurcit.
On note aussi la présence de Robert Dalban dans un petit rôle mais surtout un acteur dont le visage est hyper connu que ce soit à la télévision et au cinéma mais dont je ne connaissais pas le nom ! Jean Gaven.
Les différents rebondissements du film sont bien amenés rendant l'histoire intrigante jusqu'au dénouement final.
Je ne connais pas le roman mais appréciant les talents romancier de Japrisot, j'envisage de le lire, histoire de prolonger le plaisir et de voir comment on peut y retrouver la jolie frimousse de Dany Carel.

JeanG55
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films d'André Cayatte

Créée

le 11 févr. 2021

Critique lue 202 fois

3 j'aime

JeanG55

Écrit par

Critique lue 202 fois

3

D'autres avis sur Piège pour Cendrillon

Piège pour Cendrillon
Boubakar
7

Une belle triplette.

Rescapée d'un grave incendie dont elle garde des séquelles physiques, des traces de brulure sur le visage et les mains, et mentales, elle a perdu la mémoire, une jeune femme veut partir à la...

le 5 nov. 2021

6 j'aime

Piège pour Cendrillon
In_Cine_Veritas
7

Triple rôle pour Dany Carrel

Piège pour Cendrillon fait partie des films les plus rares parmi ceux réalisés par André Cayatte. Avec l’aide de Jean Anouilh, le cinéaste adapte sur grand écran le roman éponyme de Sébastien...

le 4 janv. 2020

5 j'aime

Piège pour Cendrillon
Caine78
7

Et dans un sommeil infini, Cendrillon voit finir sa vie

Adapté d'un roman de l'excellent Sébastien Japrisot, « Piège pour Cendrillon » m'a légèrement frustré tant je n'ai pu m'empêcher de penser : « Mon Dieu, Clouzot aurait réalisé un film absolument...

le 30 août 2021

4 j'aime

Du même critique

La Mort aux trousses
JeanG55
9

La mort aux trousses

"La Mort aux trousses", c'est le film mythique, aux nombreuses scènes cultissimes. C'est le film qu'on voit à 14 ou 15 ans au cinéma ou à la télé et dont on sort très impressionné : vingt ou quarante...

le 3 nov. 2021

22 j'aime

19

L'Aventure de Mme Muir
JeanG55
10

The Ghost and Mrs Muir

Au départ de cette aventure, il y a un roman écrit par la romancière R.A. Dick en 1945 "le Fantôme et Mrs Muir". Peu après, Mankiewicz s'empare du sujet pour en faire un film. Le film reste très...

le 23 avr. 2022

21 j'aime

8

125, rue Montmartre
JeanG55
8

Quel cirque !

1959 c'est l'année de "125 rue Montmartre" de Grangier mais aussi des "400 coups" du sieur Truffaut qui dégoisait tant et plus sur le cinéma à la Grangier dans les "Cahiers". En attendant, quelques...

le 13 nov. 2021

21 j'aime

5