Is There Anybody In There?
Ça y est! Après maintes réticences, je me suis plongé dans The Wall, le film -une copie de qualité, attention, pas un téléchargement en 360p, 480p. Fan absolu de Pink Floyd, de leur oeuvre sous Roger Waters, évidemment, j'avais donc un niveau d'exigence assez haut du film en général.
Déjà pour commencer, la narration de The Wall est assez abstraite, c'est à dire que toute l'évolution se fait de par les paroles de chansons, et non par, à quelques exceptions près, le film en lui même. La musique se veut parfois intra ou extra diégétique, c'est à dire qu'elle fait parfois partie de l'univers de ce qui se passe dans l'image ou n'est parfois qu'accolé, ça fonctionne plutôt bien, mais le film éclipse assez le scénario, notamment la construction du mur, uniquement présente dans les animations, et dresse donc un profil psychologique du personnage, Pink. Les acteurs ne parlent pas, ou peu. Tout se joue sur le montage, ce n'est peut être pas plus mal.
Toutes les chansons ne sont pas présentes dans le film, notamment Hey You, ce qui est bien dommage, et The Show Must Go On (Pourquoi?). En revanche, la version ré-aménagé pour le film de Mother est vraiment géniale, et il aurait peut être fallu penser à plus retravailler certaines pour coller avec le film (sauf Comfortably Numb, évidemment). J'adresse, pour l'image, une mention spéciale à Mother et One Of My Turns, qui est peut être la chanson la mieux illustrée. Car c'est peut être ça, un film destiné aux amateurs de The Wall, qui connaissent donc l'album sur le bout des doigts. Il y a également un morceau, What Shall We Do Now, qui n'est pas présent sur l'album original, faute de place, mais qui est bien mieux que EMpty Spaces. Les pires séquences sont peut être Goodbye Blue Sky, les séquences de Another Brick In The Wall Part. 2 où les enfants portent des masques, comme si leurs visages était gonflés et enfin, la palme du pire revient à The Trial, déjà que c'était une conclusion assez minable pour l'album, la version, tout en animation, n'aide pas.
Car oui, si certains adorent l'animation de The Wall, disent qu'elle fait tout le film, ce n'est jamais pour moi l'image que Pink Floyd à renvoyé dans mon imaginaire, c'est trop vulgaire, abstrait et métallique, froid. Les plantes phalliques, les jeux entre bâtiments et oiseaux, le tout très chorégraphié (les marteaux qui marchent), donne un peu une exagération totale, une grossièreté à un album qui n'avait besoin, au contraire, que de légèreté (ce qui est bien plus présent et réussi dans les scène filmés). Au final, on oublie très vite ces animations, qui interviennent trop rarement avec les personnages en chair et en os ( seulement dans Don't Leave Me Now), je trouve le tout donc très anecdotiques. Je salue peut être l'audace, la qualité graphique que je ne remets pas en cause, mais ça me laisse de marbre.
Le film dure une heure et demi, format standart, pour un double album qui dure une heure vingt, c'est raisonnable et correct, bien que ça passe vite, beaucoup de choses étant éludées (Pink qui devient musicien). Je ne suis pas d'accord avec tout, notamment que dans One Of My Turns, Pink pète un câble contre une groupie, alors qu'il me semblait que c'était contre sa femme, notamment, ce n'est pas non plus dommageable. A l'instar de l'album, la première partie est bien meilleure que la deuxième, excepté Comfortably Numb. Les scène d'émeutes sont quant à elle magnifiques (école en feu, puis plus tard, sur Run Like Hell, les néonazis qui saccagent tout) et poignantes.
The Wall ne fait donc pas un sans faute, mais est un film estimable, peut être plus un vrai cadeau au fan, et encore que, s'ils adhèrent au parti prit de l'aspect du film (moi, vous l'aurez compris, ne prend qu'à moitié). Cela devait être surement fait (?) et c'est donc plutôt réussi.