Et encore un film qui rate sa sortie ciné à cause du coronavirus. J'attendais ce Pinocchio pour me raconter l'histoire originelle du plus connus des pantins. Et je voulais aussi avoir un autre regard sur ce conte que celui de Disney qui aime bien charcuter les fables/licenses qu'il reprend. Et le film de Matteo Garone est lui, très fidèle au livre.
On va donc suivre les mésaventures d'un garçon qui fait plein de bêtises et il finit par apprendre de ses échecs. Classique. Mais c'est l'enrobage métaphorique qui est intéressant. Le film utilise beaucoup d'effets spéciaux, on voit Pinocchio ou des monstres presque à tous les plans et ils sont bien incrustés. Avec 11 millions de budgets pour la production d'un film si avare en effet, on se dit qu'ils auraient pu difficilement mieux faire.
Par contre, je trouve que son principal défaut est la raison pour laquelle je voulais voir ce film. Sa grande fidélité au livre de Carlo Collodi. Car cette fable a vieilli, les morales de chaque péripétie arrivent avec de gros sabot telles que si vous n'êtes pas un enfant vous n'êtes clairement pas la cible. C'est sur ce point qu'il y a quelque chose à remettre au goût du jour afin que dans nos souvenirs, cette belle histoire fantastique ressorte plus qu'une leçon éducative très terre-à-terre.