(Le titre de ma critique est une allusion éhontée à celui de ma critique sur Le Récupérateur de cadavres, mais ouais allez-y, cliquez).


Soit donc un roman à succès de 1967 de Joan Lindsay, transposé en film en 1975, hélas. Hélas parce que du coup, le rendu des années 1900 (moment où se déroule l’intrigue, avec un pince-nez pour ma liste, yipeee!) pâtit méchamment des couleurs, des maquillages, et au final de l’esthétique des années 1975. 1975 dégouline tout entière dans le visage, coiffure comprise, de la directrice d’école, Mrs Appleyard.


Mais pas que. Il y a encore le traitement de ces jeunes filles en fleur qui sent très très fort son David Hamilton, avec en plus l’érotisme en moins (et pourtant j’ai cherché. Comme j’ai eu l’occasion de l’écrire dans une autre non moins mémorable critique (mais je vous en prie, cliquez derechef), « j’ai fait pause et zoom, et j’assume. Presque ». Et puis il y a ce petit vent de surnaturel léger qui me semble encore très seventies (ouais j’ai aussi une auto-citation pour ça, attendez bougez pas… Voilàààààààà !


Tonnerre, la musique, j’ai failli oublier la musique ! Je vous le donne en mille (et même en 1975, ho ho ho) : flûte de pan, bien sûr, et Gheorghe Zamfir est même crédité très vite au générique de début. Avec raison, il joue rudement bien ce Zamfir, on m’informe même qu’il est connu pour ça. N’empêche qu’à mes oreilles (pas bien formées, certes), j’ai eu l’impression de n’entendre que de deux morceaux: un seul truc à la flûte de pan, et puis un autre à l’orgue, pour les ascensions douloureuses dans la colline.


Bref, au final, pas horrible, un peu lent, un peu esthétisant. Comme dirait Sencritchaïev, c’est pas nul, ce film, c’est rien.


Mise à jour spécial flatteries: Torpenn, quant à lui fait des jeux de mots dans ses titres pas possibles, comme il était temps qu’Elliott naisse ou Splendeurs et misères des courtes tisanes, en face desquels ceux de Senscritchaïev, bah c’est aut'chose: Chimère maquerelle… ou le Calife jusqu’à la lie


Mise à jour 2 spécial flatteries: Guyness est amateur de calembours pourris, mais il ferait plutôt dans la paronomase (si j’ai bien compris qu’est-ce que c’était une paronomase): je vous laisse découvrir celles-ci, et j’ai un petit faible pour celle-là

Bestiol
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le 14 déc. 2020

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