Alerte à Malibu version 2011
Faisant suite à la pellicule d’exploitation gore d’Alexandre Aja (Haute tension), Piranhas 3DD veut faire mieux que son ainée, c'est-à-dire plus de gore et plus de cul. Sitôt dit, sitôt fait, cette suite ne fait pas dans la demi-mesure, et c’est tant mieux. Un scénar fin comme une lame de cutter (Un parc aquatique tenu par un entrepreneur peu scrupuleux est la cible de piranhas gloutons qui vont gouter aux plaisirs des femelles siliconés et des playboys abrutis de seconde zone) qui se permet tout les excès, quitte à tomber dans la vulgarité et l’invasion de plans nichons. Le pari est gagné car on s’y retrouve. Se voulant plus bordélique, P3DD accumule les scènes gores, certes moins réussis (budget oblige), le réalisateur prenant un malin plaisir à trucider ses victimes de la façon la plus amusante possible dans un contexte finalement pas si éloigné de Springbreak du 1er opus, soit une ambiance décomplexé, très teenagers où l’alcool et le sexe coule à flot (et le sang tant qu’à faire).
Le casting n’est pas en reste puisque on y retrouve en rôle principale la jeune Danielle Panabaker vu notamment dans les remakes de Vendredi 13 et The Crasies, mais surtout un cast de bonnes gueules du B movie comme Ving Rhames (Les ailes de l’enfer, L’armée des morts) et Christopher Lloyd (Doc Brown de la trilogie Retour vers le futur) rescapés du premier épisode ou encore le revenant Gary Busey, habitué au gros B (L’arme fatale, Soldier, Predator 2, Point Break). La palme revenant à l’inénarrable David Hasselhoff dans un sublime rôle de composition qui en fera rire plus d’un, ce dernier n’hésitant pas à s’auto caricaturer dans ce monde de perversion sans que cela ne tâche son inégale mais toutefois impressionnante carrière.
Piranhas 3DD assume ses actes de grosse série B (qui vire limite vers le Z) pas très bien réalisée et pas très bien joué, aux effets spéciaux en dessous de la prod actuelle (on est loin de la belle boucherie du film d’Aja), mais le résultat est là : fun, fun et fun. On ne se pose pas de question, ca coule de source comme un geyser de sang. Moins réussi au niveau esthétisme, il se rattrape par certains passages jouissifs et un casting de seconds rôles délirants.
Une bonne pellicule à savourer avec de préférence un pack de bière….