Sexy, Enquête et Sang

Vu plusieurs fois , il m'est venu à l'idée de me refaire Piranha 3D, le remake d'Alexandre Aja, réalisateur hors norme et incontesté des remakes, notamment pour avoir rendu sublime le remake de la colline à des yeux.

Si vous redoutez d'approcher les films mettant en scène des monstres aquatiques, comme des requins ou encore des crocodiles, vous ne pourrez que constater que le rendu de Piranha 3D désillusionne totalement les principaux fondements de ce cinéma de genre. Effectivement, bousculé dans un film actif de part sa nature, on surprend la ville dans son ensemble sans vraiment prendre un personnage comme fil accrocheur. Cette méthode permet donc d'aboutir à une vision globale de la ville et de se focaliser sur des détails provocateurs, ce que nous montre donc le réalisateur en secouant sa salière sur plusieurs zone du coin nommé "Lake Victoria". Ce détail, permettra donc d'avoir une mise en scène d'arrière plan, ou l'on admirera des jeunes se dandinant à l'air sur du bon gros "Bring the noise" de Benny Bennassi ( jouissif) , tout en accentuant deux autres mise en scène : Une centré sur le "héro" et sa petite vie peinard , ce qui permet au spectateur de pouvoir accroché à son histoire et de se ressentir dans ses émois, et, une autre scène d'entre 2 plans , ou l'on cerne le facteur contingent du film , soi dit, l'antagoniste. Cette efficacité d'enchaînement successif d'ambiance de plan changeant se traduit par un calmant relaxant donné au spectateur. Oui, le spectateur se sent comme présent , ancré dans le film, sans pour autant avoir vu sur ce qui n'est pas à montré ( les dialogues inutiles, etc). En fait, il est pris dans une boucle mélangeant trois groupe : femmes qui dansent, croisière en bateau, et recherche scientifique. Cette boucle se raccourci et fini en apothéose à la fin. Les 3 mises en scène se retrouvent , au même moment, dans le même cas, à savoir, l'attaque des fameux piranha, et
cela donne un régal visuel , ou tout s'enchaîne plan par plan.
Justement, pour en venir au visuel, rien n'est à dire, sauf pour l'ambiance aquatique: La vision des piranhas est un scandale, on n'y voit rien de compréhensible, sauf à la limite, des espèces d'ondes sismiques, ce qui nous fait pas penser à un piranha mais à un robot. De même, lorsque deux plongeurs partent en exploration , on est submergé par l'assombrissement des fonds marins, bien qu'il soit normal qu'un fond marin soit pas ensoleillé !!! Mais alors, pour le reste, le sang est d'une efficacité surprenante, d'abord divulgué en petite quantité, nous nous attristons à l'idée qu'une petite marre de sang surgisse de l'eau , mais c'est qu'une mise en abîme, le sang sera abondant et sera mis en évidence , sur les divers corps humains. C'est le risque avec les films de monstres aquatiques, ne pas réussir à filmer ce qui doit être vu, et Alexandre Aja a réussi à rendre cela visible, en mer comme sur terre ( les filles tranchés par un câble).
Ce film est une pépite bien gore , avec des effets spéciaux qui resterons bien en tête ( le pénis arraché), et des situations extrêmes fouettant le public ( si adepte du genre il est).

En fait, en conclu je vais simplement reprendre l'énoncé de la 1ère de couverture du film , "Mer, Sexe et Sang", en le reformulant par " Sexy, Enquête, Sang" , à savoir, les 3 pôles.
6.5/10