Après une petite baisse de régime avec "Pirates des Caraïbes : Le secret du coffre maudit", voilà la franchise remise sur les bons rails.
J'entends par là que l'on retrouve ce qui faisait (en partie) le sel du premier opus : l'humour. C'est quelque chose qui m'avait déçu dans le n°2 puisqu'il était moins présent au profit d'une ambiance plus sombre. Or, j'aimais l'humour caustique du 1er volet. Heureusement, les scénaristes et les dialoguistes ont pris en compte cette critique qui leur était adressée par les spectateurs et ont corrigé le tir.
Ainsi, "Pirates des Caraïbes : Jusqu'au bout du monde" est un mix entre l'humour du 1er et le côté plus sombre du 2nd. Le dosage est plutôt le bon à mon sens.
Il reste ainsi très divertissant et étonnamment pas trop long pour un film de 2h40. Il ne s'étire pas inutilement mais au contraire propose toujours quelque chose au spectateur, que ce soit de l'action, de la réflexion ou de la rigolade.
Le côté divertissant est renforcé par le scénario qui propose de continuer d'explorer le monde de la piraterie du XVIIIème siècle et ses légendes. Nouveauté cela dit : on ne se concentre plus uniquement sur la piraterie des Caraïbes mais également à des pirates d'autres parties du monde. Si cela peut être amusant de découvrir des pirates français, indiens ou singapouriens, je dois reconnaître qu'elle casse un peu l'immersion. A cause de ce brassage un peu improbable de nationalités, on croit moins à ce que l'on voit à l'écran.
C'est probablement la principale faiblesse de ce 3ème volet. On s'immerge moins dans l'histoire, on a un peu plus de réticence à croire ce que l'on nous raconte. C'est dommage parce que c'était une des principales forces de cette franchise.
Cela dit, on a toujours pour nous consoler l'excellente prestation de Johnny Depp qui est bluffant dans ses habits du Capitaine Jack Sparrow. Probablement l'un de ses meilleurs rôles.
Bref, si on s'immerge moins dans le récit, il n'empêche que ce Pirates des Caraïbes remplit son cahier des charges et nous propose un divertissement qui fonctionne très bien. Et il s'offre même le luxe d'y inclure un peu de mysticisme.