Après un premier volet rafraîchissant et surprenant, les flibustiers reviennent à l'abordage, pour mon plus grand plaisir...
En effet, navigue en mers connues : Johnny "sparrow" Depp retrouve sa veste d'écumeur chaloupé, Keira Kneighley subit moins son rôle de femme victorienne et Orlando Bloom reste toujours en retrait pour cause de charisme pointant aux absents. Nous retrouvons même le tandem comique de moussaillons du début. L'interprétation est donc au rendez-vous.
L'ennuie, souvent, avec les suites (et en particulier les hollywoodiennes), c'est qu'à force de vouloir en mettre toujours plus, le projet s’effondre sous le poids des tares multipliées là où plus de simplicité serait salutaire. Pour celles et ceux qui ne voient pas de quoi je parle, c.f. Men in black 2
Plus d'humour : Là, Verbinski ne joue pas sur ce point. Il reste au même niveau que son premier jet. Bien lui en a pris puisque rajouter davantage coulerait complètement les blagues en étant ou plus lourdes ou soûlantes. De la blague fun donc avec le coté cartoon qui fit la particularité du Black pearl.
Plus de personnages : Là non plus, pas surenchère inutile. Les personnages sont texto les mêmes que la première partie, comme énoncé ci-dessus (je n'énumère pas pour garder certaines surprises) avec juste un nouvel équipage ennemie (David Jones).
Plus d'actions : ici non plus, on est pas dans l'outrance. Les scènes de dialogues alternent avec l'action de façon fluide. Les scénaristes rajoutent de nouvelles embûches aquatiques comme l'équipage plus méchant en fruit de mer, des abordages, le Kraken ou Craquenne (rayez la mention inutile) ainsi que de nouvelles joutes à l'épée(3 lames sur une roue), de la poursuite de cannibales et d'autres encore. On ne se retrouve pas obligé de voir un alignement de scène dantesque qui n'auraient ni queue ni tête. Mieux, le numérique fait souvent place à de la cape et de l'épée que ne renierait pas Jean Marais
Enfin, moins d'histoire : C'est le gros défaut des seconds chapitres. A vouloir en mettre plein la tronche au spectateur à coup de numérique, le scénario se retrouve réduit à peau de chagrin. Pour le secret du coffre maudit, c'est l'inverse. Les histoires se multiplient (3 protagonistes et autant de fils à suivre) supportant à peu près comme il faut les 2h30 du film. A mon avis, certaines intrigues auraient pu être abandonnées pour éviter des longueurs, à l'image du père de Will. En même temps, si on lui enlevait la présence du père, le pauvre Orlando n'aurait plus qu'une place de figurant ou presque. Ne faisons pas la fine bouche, c'est très satisfaisant pour du pop-corn movie.
Au final, le résultat s'avère très positif. Une petite déception quand même sur la fin sous forme de cliffhanger qui fait que le 2 est complètement dépendant du 3, dont la sortie est prévu... dans un an. Je devrais donc patienter pour pouvoir rendre un ultime avis sur cette suite, en espérant que le 3 évitera avec la même vista les embûches que le secret du coffre maudit.