Comme souvent chez Twohy, il y a de bonnes idées mais, comme dans The Arrival, il n'a pas toujours les moyens de ses ambitions. Se spécialisant dans la science-fiction, Pitch Black était en 2000 la première aventure du bagnard Riddick échoué avec son équipage sur une planète à trois soleils bien plus inhospitalière que prévu.
Durant la première partie, qui se traîne un peu avouons-le, on fait connaissance avec les différents membres : le chasseur de prime, le prisonnier, la capitaine du vaisseau, le prêcheur et ses brebis, une androgyne. Si les religieux restent d'un optimisme parfois béat, se croyant guidés par leur dieu, c'est difficile de savoir de quel côté de la barrière sont les autres. Riddick est un meurtrier en série. Fry ne semble pas valoir plus que lui. Johns ne voit en Riddick qu'une source de gains supplémentaires...
Puis, tout bascule. A la faveur d'un rebondissement un peu téléphoné, la nuit s'abat sur cette planète suite à une éclipse et les voilà pourchassés par des créatures féroces fortement inspirées par les Aliens de Ridley Scott. Le film devient un peu plus gore. On sait que tout le monde va y passer et, comme ils sont un peu idiots sur les bords, on se dit méchamment que ça va faire un peu le ménage. Le jeu sera alors de découvrir qui mourra (et comment) et qui survivra. Ça valait la peine d'attendre.
Même réflexion que pour Vin Diesel qui à part le rôle de Caparzo dans Il faut sauver le soldat Ryan de Spielberg (enfin, c'est quand même pas mal pour débuter) n'avait pas fait grand-chose jusqu'alors. Pitch Black va lancer sa carrière et faire de Riddick un de ses personnages fétiches avec Toretto de la série Fast and Furious.