Hier soir, j'étais comme un enfant devant le cinéma. Excitation, envie, j'aurais pu lancer le film moi-même tant j'avais envie de voir ce film. Et je n'ai pas été déçu. Pas du tout.


Le plot de Pixels c'est que des aliens ont foutrement mal interprété une cassette envoyé par la NASA en 1982, prenant des images de jeux rétros pour une déclaration guerre. Du coup, une armée d'extraterrestre cubifié tombe sur le coin de la tronche à la planète et viennent pixeliser tout ce qui se trouve à porter de tir et tout faire péter.


Si le scénario est assez conventionnel avec son petit retournement de situation et sa romance acidulée, l'intérêt de ce Pixels est pour moi ailleurs que dans l'œuvre de divertissement pur. C'est la confrontation entre jeux rétro et jeux next-gen incarné d'un côté par Adam Sandler et de l'autre par Matthew Lintz.
Cette confrontation est pour moi le réel fond du film au sens où la consommation du média a changer avec les évolutions de gameplay et de gamedesign.


Adam Sandler, au travers du personnage de Brenner, incarne la veine 80's du jeux vidéo. Des bornes d'arcades programmées pour faire perdre le joueur et engloutir les quarters des jeunes gens innocents. Mais des jeux qui sont de simples programmes informatiques et qui, par conséquent, sont prévisibles. Il suffisait de mémoriser des patterns, des cycles pour arriver à battre le jeu. Plus ou moins un Rubick's Cube virtuels. Les jeux était simplement une question d'anticipation et de réflexes.


Matthew Lintz dans son rôle de Matty Van Patten, jeune garçon jouant à The Last of Us, ne connait que la branche des jeux vidéos qui veut que le joueur se divertisse purement et que la difficulté n'augmente que très peu. La jeune génération qui fusillerait Ghouls n' Gobelins après la deuxième tombe.


Et au final, c'est la réconciliation du rétro et du moderne face à Donkey Kong et l'absence de pattern.
L'autre point intéressant est l'absence de conscience des aliens. Plusieurs fois, on se rend compte que le film montre les aliens dans un versant agressif puis "pour des raisons humoristique", beaucoup plus sympa jusqu'à ce que les militaires ne l'attaquent.


Et au moment où un des personnages veut se sacrifier par amour, l'alien se ravise et retourne sa veste. De plus, cet alien évolue sous le regard de Ludlow Lamonsoff, elle passe littéralement de pixels à polygones.


Selon moi, cela démontre bien le caractère pacifique de l'alien et que c'est avant tout le joueur qui crée l'agression et non pas l'inverse.


Tout ça pour dire qu'il y a, à mon sens, plus à chercher dans ce film qu'un simple divertissement pour adulescent.

Toki
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le 24 juil. 2015

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Toki

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