Planète Terreur par Sissen
J'avais été déçue par le génial Tarantino avec le néanmoins daubesque "Boulevard de la Mort" et pour le coup, j'ai l'impression que "Planète Terreur" porte beaucoup mieux ses couleurs à travers son pote Bobby Rodriguez.
Tout est là : du burlesque, du second degré, du faux sang qui gicle partout, des dialogues absurdes ou tranchants ou souvent les deux, un objet ou concept basique hissé au rang de presque-personnage mystérieux (la sauce BBQ est ici la malette de "Pulp Fiction"), du gros méchant pas beau du tout, une jolie fille déglinguée (Rose, épouse-moi) et... du old-school hardcore, celui qui a fait l'enfance de Tarantino, passée dans les cinémas glauques.
J'ai toujours aimé comme ce mec faisait des films non pas pour nous immerger dans quelque chose qu'il voudrait qu'on croit réel pendant 2 heures mais juste pour nous montrer... des films. Du divertissement assumé et totally irrealistic : ici, la bande-annonce de "Machete" avant l'annonce de "notre film de la soirée" et la bobine brûlée pendant la scène hot.
Vous êtes sûrs qu'ils ont pas interverti leurs noms sur la ligne "réalisateur" des deux Grindhouse ?