Planète Terreur par Brice B
Du diptyque Grindhouse, en référence à ces cinémas populaires d'une certaine époque des Etats-Unis qui diffusaient des films bons marchés aux qualités les moins bonnes dans des conditions très « cheap », je préfère retenir le premier volet, conduit par Tarantino (Deathproof / Boulevard de la mort) que celui-çi, dirigé par son comparse Rodriguez.
Dans un scénario volontairement navrant, où les habitants d'une petite ville subissent des mutations génétiques après avoir été exposés à un gaz toxique échappé d'un ancien camp d'entraînement militaire, et où les corps sont déchiquettés et explosés par des monstres difformes assoifés de chair fraîche, on arrive à retrouver quelques pointures du cinéma d'aujourd'hui, comme Bruce Willis (si si, vous avez bien lu !) où encore Naveen Andrews qui incarne Saïd dans la série américaine Lost, et même Tarantino himself !
Alors on ne jugera pas la qualité du film, ce serait assez difficile étant donné que le mauvais est calculé, les erreurs voulues, la bobine manquante (laissant au spectateur le plaisir de lire un mot d'excuse du directeur du cinéma) en plein milieu du film un effet Grinhouse, etc. On ne jugera pas non plus le jeu des acteurs, qui est assez conforme à ce qu'on pouvait attendre de ce genre de rôle ! On image tout de même qu'on a du passer de bons moments sur le plateau !
On ne jugera pas le film, donc, promis, mais je ne peux pourtant pas m'empêcher de me dire, « non ». Pas un « non » de « n'allez pas le voir », pas celui là, un « non » de « pas aussi bien que le Deathproof ». Parce que si j'avais pris mon pied à voir les cascadeuses butchy de Tarantino se faire Mike the Stuntman, là, mon rythme cardiaque ne s'est pas acceléré, je n'ai pas eu de sourire sadique aux lèvres, et j'ai vaguement attendu la fin sans émotion particulière.
Une planète terreur pas si terrible...