Hommage Grindhouse : Rodriguez en force.
La 2ème tête de l'Hydre qui a ouvert la boîte de Pandore de l'hommage au cinéma bis des années 60/70 s'attaque ici aux films de zombies crasseux et miteux où les héros badass font tout péter dans un marasme de violence et d'incohérences involontairement drôles. L'exercice est maîtrisé par Rodriguez, autant qu'il l'est par Tarantino. Mais là où Quentin se raccroche aux dialogues, Robert se raccroche à l'action et au gore, peut-être un peu trop d'ailleurs. Il pousse même méticuleusement l'hommage jusqu'à faire sauter la bande en plein milieu du film (Tarantino le fait aussi mais c'est moins percutant). Un peu facile mais pourquoi pas. La photographie est crade, comme à l'époque, mais cela contribue astucieusement à nous plonger dans le délire. On est bien servi en violence et en « badasseries » tout autant qu'en irréalisme et raccourcis scénaristiques. C'est à la fois stylé, déjanté et assumé. Les acteurs s'en sortent et c'est avec plaisir qu'on y retrouve Bruce Willis, Josh Brolin ou Michael Biehn en mode décontractés. Moins en finesse que Tarantino, Rodriguez passe l'examen mais sans mention.