Je vais être honnête, je suis allé voir ce film sans grandes convictions, notamment à cause de la présence de Max Boublil en rôle principal, n'ayant pas un très bon souvenir de sa prestation d'acteur. J'étais également assez sceptique sur l'utilisation du style found footage, l'industrie audiovisuelle hexagonale ayant régulièrement cette capacité extraordinaire de rendre instantanément ringard les concepts venant de l'étranger qu'elle décide d'adapter pour ses productions.


Au final que nenni. Déjà Boublil n'arrive durablement qu'à la moitié du film, nous laissant apprécier son absence jusque là. À ce moment on suit donc les périodes pré-ado et ado de son personnage (et de son petit groupe d'amis) entre délires de gosse et désillusions de jeune homme, quelques aléas de la vie au milieu de tout ça. Ce sont ces périodes qui touchent la corde nostalgique et clairement, si on accroche déjà pas à cette partie, tellement le côté "souvenir" est fort, on peut avoir un peu beaucoup du mal à trouver l'intérêt de ces séquences et s'emmerder très vite. J'ai personnellement été complètement client mais le gros soucis si on adhère pas avec cette partie est que ça peut risquer d'être pire par la suite car cette première moitié est la meilleure du film.


Venons donc à la deuxième partie du film qui nous fait suivre le personnage avec Boublil et c'est là que ça coince un peu. Le personnage montrait déjà des côtés relou et lâche sur les bords dans sa période ado et ça pouvait être excusable mais il garde ce comportement une fois adulte, en Boublil, amplifiant le problème avec ses airs pathétique, bien lourd et maladroit naturels, rendant tout ça bien moins intéressant à suivre. Heureusement le salut de cette partie viendra du personnage d'Alice Isaaz et, à moindre mesure, aussi des deux autres potes du groupe, quelque part en revirement de la première partie du film où beaucoup de choses reposaient sur le personnage principal dans le déroulement des événements.


Au final, même si ce que ça raconte n'est globalement pas transcendantal, le film arrive à plutôt bien gérer le found footage pour nous retracer l'histoire d'une vie de manière certes simple mais efficace.

X-Verine

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