Wingapu !

Pocahontas ! 33ieme long-métrage d'animation du studio aux grosses oreilles ainsi que le seul à s'inspirer d'une histoire vraie se déroulant en 1607, lors des expéditions des colons anglais vers le nouveau monde ! Même si quelques libertés on été prises et qu'on montre la face noire de ce fait historique, cela a rajouté le charme du film !

Pocahontas : Fille indienne du chef qui possède une liberté de mouvement mais quelques fois semé d'obligation, heureusement que son père n'est pas aussi carré qu'est le Sultan avec Jasmine donc on évite les enjeux de mariage pour se concentrer plus sur les choix que notre héroine prendra avec sa liberté.

John Smith : Grand aventurier ayant participer à plus d'une expédition vers l'Amérique. C'est le côté "Découverte" de l'aventurier car malgré qu'il a été embauché pour poutrer du peau rouge, il est fasciné par la nature et les décors de la Virgine.

Gouverneur Ratcliffe : J'admets que c'est un méchant cliché qu'il ne veut que de l'argent mais comme c'est tiré d'un fait historique, c'est tout à fait crédible. Et si on néglige cela, il a des atouts à ne pas mettre en cause : Utiliser de belles paroles en profitant de la nature cupide de l'homme pour parvenir à ses moyens. Comme avec la Bête et Gaston, Ratcliffe est l'antithèse de Smith où il incarne le côté "Ravageur" de 'aventurier en s'appropriant des terres qui ne lui appartiennent pas. C'est aussi un sacré arriviste où tout lui tombe sous la main pour déclarer une guerre entre les colons et les indigènes. Certes, c'est pas l'un des plus puissant mais il en impose comme méchant.

L'humour est apporté par le trio d'animaux composé de Meeko (un raton-laveur gourmand), Fit (un colibri assez autoritaire) et Percy (toutou chouchouté). Ce trio apporte de bon moment comique, faut le dire même si ça en manque cruellement du côté des humains.

La romance n'est pas une des plus belles mais une des plus sincères dans le sens ou les deux partis apprennent mutuellement à se connaître malgré les bavures du début. J'aime bien aussi le sens que les deux donnent à l'or : L'or de la terre ( Maïs) et l'or brut (pépites) ! On peut bien remercier ces indigènes pour nous avoir fait cadeau du pop-corn ! Il y aussi de la sincérité dans le dernier choix de Poca entre rester chez elle ou partir.

Ce film véhicule ses messages non pas par ses personnages mais par ses chansons ! Donc nous allons parler des musiques et des valeurs du film en même temps. Niveau ambiance musicale, on commence sur des batteries de tambours typiquement anglais puis pour enchainer sur le son des tam-tams indiens, mettant ainsi déjà un conflit musical entre ces deux peuples.

Au détour de la rivière : Cette chanson nous montre une des facettes de Pocahontas. Elle peut être le calme de la rivière comme elle peut être son torrent. Notre indienne est impétueuse et intrépide comme le rythme de la musique et de la rivière durant toute la chanson. Mais quand il faut faire un choix, tout est calme comme un moment de réflexion avant de continuer sur une voie tranquille et simple ou alors une voie pleine d'aventure et de danger. Au début pour éclaircir son rêve, elle enpruntera la voie du danger mais à la fin, elle choisir la voie calme en restant chez elle. Comme quoi, ce personnage est très réfléchi.

L'or de Virginie : En plus d'être entrainante, elle met en opposition les deux traits de l'aventurier cité au dessus : l'exploration avec John et la recherche d'or avec Ratcliffe. Cependant, elle met plus en évidence les capacités de beau parleur et des ambitions du gouverneur.

L'air du vent : Voici l'autre facette de Pocahontas : le vent qui prend des allures magiques (les feuilles portés par le vent sont très souvent accompagné de runes)! Smith a les yeux couvert par les nuages des préjugés racistes et de l'ignorance des autres peuples autre que celui des blancs. Poca est donc ce vent qui va souffler ces nuages en faisant découvrir la culture et les traditions indiennes (même que arrivé à se comprendre mutuellement en quelques minutes, ça parait exagérer). Il est aussi vrai qu'elle fait écologiste avec cette chanson mais c'est pour la beauté du message comme celui où l'animal n'est pas différent de l'homme.

Des sauvages : Ce chant de guerre apporte une dimension épique au film rien qu'avec sa mise en scène (les nuages qui entrent en collision me fout des frissons). Alors qu'au début du film, les percussions étaient légères, ici c'est on prend les gros tambours pour donner plus de puissance au conflit. Entre deux couplets, il y aussi la symbolique de la boussole qui est un peu la preuve de l'amour entre Poca et Smith : l'aiguille qui indique la direction et le vent qui maintient le cap.

Animation : On constatera un style graphique plus carré donnant ainsi un style plus "réaliste" respectant le contexte du film, ce qui le différenciera des autres classiques. Sinon c'est encore une belle preuve d'un excellent travail. Notons la fantastique animation 3D de Grand-Mère Feuillage, qui en plus d'être un chouette personnage symbolique. On dirait qu'on étire l'image.

Décors : C'est très bleu-vert j'ai remarqué, peut-être pour marquer une harmonie entre la terre et les eaux avant d'être dénaturé par la boue brune des colons. Les environnements forestiers sont très bien faits.

Emotion : Joie de voir une si belle relation inter-raciale, humour pour le trio, frisson pour le final.

Avis Personnel : On dit que ce film a démarré la chute de Disney, ben c'est faux et cela pour un bon petit moment !

Conclusion : Un DA avec un charme unique et des valeurs bien communes mais bien amenées !