Ca coûte si cher que ça le papier toilette?

100 millions de dollars pour ce ratage.


Oui, j'annonce direct l'odeur du texte, parce que là on est en direct des cagouinces ; je peux vous annoncer que des trames narratives comme ça, j'en fais tous les soirs en rentrant du taff après l'ingestion de deux repas, c'est pour dire si c'est pas du joli.


Hormis le titre, le nom de quelques personnages et une vague ressemblance avec le premier concernant les braquages... une vague, vous avez compris la blague? Non parce que là, je démarre très fort quand même. Donc je disais à part tout ça, les deux films n'ont strictement rien à voir, et je vous invite à ne pas les comparer, ça ne sert à rien, à part vous faire du mal.


Prenons donc Point Break 2016 pour ce qu'il est, à savoir une œuvre à part entière : nous sommes face à un échec de divertissement. Hormis quelques plans qui donnent envie de se faire 10 fois plus plaisir en regardant la dernière vidéo de Candide Thovex ou de Robbie Maddison, le film ne vaut même pas le détour pour ses scènes d'actions, pourtant soignées. Même si les plans sur l'eau, à base de surf à deux sur la même vague, sont plutôt bien faits, c'est la réalisation au sens large du film qui pêche (deuxième blague, je suis en forme).


Les personnages? Le héros, quelconque, aux motivations floues (le mec est paumé pour une histoire de deuil, du coup au lieu de rentrer dans la légion étrangère il va chez les flics, j'ai pas compris) et au tatouage impeccablement réalisé à la deluxe valentine (par contre, le dessin est dégueu), l'histoire des 8 défis complètement cons, basés sur une spiritualité approximative et soutenue par des personnages mal écrits, balançant des one liners censés faire mouche mais tombant autant à plat que les maximes sur fond de licorne et de paysages qu'on peut voir sur les réseau sociaux... Les motivations des persos sont complètement connes, en gros ils cherchent tous à mourir avec le sourire et en lâchant une phrase "à bientôt mon frère". Voilà, j'ai résumé le film.


Il y a bien une histoire d'amour qui vaut le détour tant elle est nulle : la nénette est une chaudière à dreads, vous savez, ce genre de punk à chienne complètement défoncée qui tente de vous séduire en vous rotant à moitié sa bière au visage tout en prônant l'alter-mondialisme pour maquiller son envie de rien foutre de sa life et de faire du gras... mais en moins dégueulasse, donc forcément on est comme le héros, on a envie de lui faire un tour sur le dos. Sauf que son comportement est complètement erratique, elle aussi est défoncée aux punchlines pourries et à l'histoire personnelle qui ne justifie pas son attitude trop zarb à base de "je fais des câlins avec le héros au bout de 5 minutes parce qu'on est fan de sport extrêmes et qu'on a une philosophie de respect de la planète". Un ratage complet, sachant que le ton du film est très premier degré.


Le fin du fin? La scène d'action en snowboard avec des bruits de dérapages comme si les riders surfaient du verglas, avec en prime, au dernier backside pour s'arrêter... un bruit ressemblant presque à un freinage de bagnole. Magique, je me suis vraiment demandé quel était réellement le ton employé par le film, sachant que Bohdi planche toujours sur des plans incroyables.


Relisez cette dernière phrase. Si je la fais en anglais, ça donne Bohdi board. Vous êtes consternés par cette blague nulle? Félicitaitons, vous ressentez la même chose que moi devant Point Break.

cguignol
3
Écrit par

Créée

le 5 avr. 2016

Critique lue 238 fois

cguignol

Écrit par

Critique lue 238 fois

D'autres avis sur Point Break

Point Break
Sergent_Pepper
3

Genre les arcanes du blockbuster chapitre 23.

Un sous-sol. Une table basse, des curlys, un mégot de pétard, une manette de PS3, un briquet et un téléphone. Salut. On s’est parlé au téléphone, je suis Bryan Feneck. Je fais du consulting pour un...

le 2 avr. 2016

65 j'aime

10

Point Break
Behind_the_Mask
4

Utah bitch

Point Break, c'est un peu comme vos gâteaux préférés, ceux quand vous étiez gamins. Ce sont les souvenirs de leur goût qui ne vous lassait jamais : celui du croquant des palets au chocolat noir et du...

le 3 févr. 2016

51 j'aime

12

Point Break
Lyusan
3

"Les idées peuvent être fortes..." "Oui, mais jamais aussi fortes qu'un baleinier."

Ce film... Ah, ce film... J'sais bien que Point Break, le vrai, n'est pas un chef d'oeuvre. J'comprends bien que c'est pas un film qui fasse l'unanimité, que tout le monde ne sois pas touché comme...

le 10 févr. 2016

50 j'aime

18

Du même critique

Quatre garçons pleins d'avenir
cguignol
8

Un film générationnel?

Quand on voit l'affiche et le titre, on se dit qu'on a affaire à une comédie à la française, avec des références d'époque, qui n'est déjà pas drôle dans son actualité et qui ne le sera pas dans le...

le 2 févr. 2016

1 j'aime

Walker, Texas Ranger
cguignol
10

Parce que seul Chuck Norris mérite un 10

Un vrai enchaînement de nanars, cette série. J'avoue avoir regardé une poignée d'épisodes, et pourtant la portée de l'oeuvre de Chuck Norris nous saute aux yeux : bons sentiments, jeu d'acteur...

le 1 févr. 2016

1 j'aime

Les 100
cguignol
7

Une série qui n'est pas sans surprise (hohoho)

En voyant le pitch de cette série, je me suis dit : encore un machin bien classique, bien mainstream (t'as vu? avec des mots en anglais ça fait plus sérieux comme critique) avec des amourettes cul...

le 1 févr. 2016

1 j'aime