J'ai choppé une déferlante d'enfer ce matin... chef !

Plusieurs éléments font de ce film un film culte



Tout d'abord le casting



La sagesse animale de Patrick Swayze qui, en surfeur professionnel "mystique" tient ici le meilleur rôle de sa carrière, le muscle saillant, le cheveu jaunit par le sel et la mer et le sourire ravageur. Il est tout à fait crédible en surfeur idéologue.
Keanu Reeves obtint ici son premier rôle d'adulte. Et encore c'est celui d'un bleu du FBI et un footballeur de merde



Pappas ! Angelo Pappas !



De merde ! Footballeur de merde.



Mais c'est le rôle qui le fera entrer dans le monde merveilleux des adultes. Et Keanu Reeves est beau et il est bon.
Gary Busey qui joue aussi ici son meilleur rôle depuis 10 ans (The Buddy Holly Story, film biographique de 1978 ou Gary Busey est nommé pour l'Oscar du meilleur acteur). Il est très bon en Angelo Pappas agent du FBI déjanté et hors norme.
Lory Petty, la découverte du casting, tout à fait adorable en surfeuse qui ne s'en laisse pas conter, ce film lancera sa carrière.
Bref les 4 rôles principaux sont excellents et l'alchimie entre les personnages et les acteurs est parfaite la réussite du film leur doit beaucoup.
Et je ne parle pas du featuring d'Anthony Kiedis, chanteur des Red Hot Chili Peppers, musique de surfeurs californiens, par excellence, en surfeur nazi et trafiquant de drogue. (Ce qui est anachronique, les addictions de Kiedis aux drogues peuvent laisser supposer qu'il serait incapable de revendre des drogues mais de toutes se les fourrer dans le pif!). En tout cas son apparition est forcément cultissime.



La réalisatrice



Car ce film et c'est ce qui en fait une de ses originalités est réalisé par une femme. Kathryn Bigelow
Les femmes réalisatrices sont peu nombreuses mais alors les femmes réalisatrices de films d'actions, le sont encore moins et il est indéniable que la touche féminine apporte un plus au film. Dans la construction de son personnage féminin principal qui n'est ni une greluche ni un pot de fleur.


Les scènes d'actions sont vraiment léchées, notamment les scènes de surfs où pour la première fois au cinéma la caméra est littéralement dans le tube même de la vague. Le surf n'est plus filmé depuis la plage au téléobjectif comme c'était le cas avant (mais aussi après). Aujourd'hui avec la Go-Pro, ce style de plan semble simple mais nous sommes en 1991.


Les scènes de sky diving où rappelons le, ni Patrick Swayze ni Keanu Reeves ne sont doublés, sont aussi très bonnes et resteront dans les annales des scènes de sports extrêmes au cinéma.


La réalisatrice réussit son pari : Réaliser un thriller où les sports extrêmes ne sont pas qu'une toile de fond mais bien des éléments primordiale du scénario.
Le scénario est assez simpliste mais il n'empêche pas d'évoquer la contestation écologique dont Bodhi Salver semble un précurseur :



Ce système tue la spiritualité et transforme l’océan en fosse
septique. À tous les zombies dans leur cercueil-mobile nous montrerons
que l’esprit humain est vivant !



Une pointe de sarcasme ironique avec cette idée vraiment excellente de Présidents braqueurs de banques.


Ce scénario simpliste sera repris sans aucune fioriture ni message ni délicatesse dans Drop Zone (même Gary Busey sera repris) ou encore dans Fast and furious, seul change les sports extrêmes abordés.


Point Break est sûrement un des films que j'ai le plus regardé de toute ma vie. J'ai voulu faire de la chute libre comme Bodhi et Utah, je n'ai pas pu mais ça m'a amené à faire du parapente. J'ai fait un peu de surf et pas mal de bodyboard (Morey).



«J'ai choppé une déferlante d'enfer ce matin, chef»



J'ai regardé le film en scrutant de nombreuse scène au ralenti : à commencer par celle où Tyler enfile son short en jean (j'étais jeune) mais aussi l'assaut contre les nazis trafiquants de drogue. Où tu vois quand même un flic se prendre un coin de table dans la gueule lors d'une chute et tu te dis que l'acteur a dû se faire bien mal et bien sûr les scènes de surf, notamment la scène d'ouverture.
Rappelez-vous, la scène de surf nocturne : Johnny Utah, sur sa planche, après avoir choppé une vague hurle



Je suis le Roi du Monde.



Phrase que reprendra James Cameron producteur et mari de Kathryn Bigelow (à l'époque) dans son Titanic (chouette clin d'œil, non ?)
Et pourtant je ne suis pas Brice de Nice mais j'ai vraiment un gros faible pour ce film et ses acteurs.



Culte, que dis-je cultissime !!!


Gwangelinhael
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le 10 mai 2016

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