Ha, ce film est de Jules Dassin ! Je ne l'aurais jamais deviné ! Bon, je ne connais pas tellement sa carrière même si j'ai beaucoup aimé le peu que j'en ai vu et que les autres me font beaucoup envie. Ici, en fait, on peut considérer ce film comme une sorte de polar (même type d'ambiance) en couleurs mais avec des noirs... (si ça ce n'est pas une remarque raciste, alors je ne suis plus Docteur Pooper !). Et ben c'est sympa.
Il y a quelques dialogues un peu mous au début, de longues scènes aussi, on ne sait pas trop où Dassin veut nous emmener, et puis arrivé au tiers, on commence à comprendre, les dialogues sont de mieux en mieux, les situations aussi. Cette scène avec les miroirs déformant est vraiment étrange mais très bonne. Tout comme bien d'autres scènes qui suivront, jusqu'à la conclusion finale assez sordide.
La mise en scène est quelque peu maladroite : on sent que Dassin essaie d'imposer un style nerveux mais il n'y arrive pas vraiment, sans doute parce qu'il repose sa caméra sur un trépied plutôt que de privilégier l'épaule. Il reste tout de même de belles scènes. Et puis on découvre de chouettes lieux qui sont bien exploités, tant par la narration que par l'image. Les acteurs sont bons, rien à redire là-dessus.
Bref, Dassin se lance dans la blaxploitation de qualité, le film n'est peut-être pas resté dans les mémoires, il comporte pourtant de très bonnes scènes.