Chaque année à l’arrivée du printemps, il y a :
① Poisson d’avril
② Pâques + commémoration du décès prématuré de Jésus Christ (RIP…toujours les meilleurs en premier)
③ Mon visionnage du nouveau film Pokémon

Obligation annuelle autant que plaisir semi-coupable, me voilà à matter le dernier cru (le 16ème rien que ça) des aventures mini-long-format (1H06, c’est clairement pas du Béla Tarr hein) de Sacha, Pikachu, une petite métisse et un mirliflore* aux cheveux verts – possible pionnier forestpunk de son état.
* Ours d’or du meilleur synonyme 2014 pour le moment (à ne pas confondre avec : Joliflor).

Et donc, que donne cette petite entreprise ?
Déjà, ça donne que c’est la première fois de ma vie que je prends des notes devant un film.
Ensuite, que les films Pokémon sont de plus en plus inconsistants et vides de tout au fur et à mesure des années. Non pas que ça n’ait jamais été du Miyazaki mais depuis quelques temps, on croirait voir un épisode avec des légendaires dans un packaging XL, genre allez étirons du rien sur trois fois plus de temps. C’est encore et toujours le même schéma exact mais avec des Pokémon et des personnages différents.

Donc ici, notre trio ni chic ni choc (Sacha le gros cradingue ne se change qu’une fois toutes les trois saisons, cimer) est en road-trip dans le Central Park du New-York pokémaniaque. Comme il n’y a point de Strawberry Fields, ils s’extasient sur l’apparition d’un Leveinard (je veux bien que ces batards de Nanméouïe les aient remplacé dans les centres Pokémon et qu’il faut vivre avec son temps blablabla mais fut-il un temps où il y en avait à balle dans le sillage des infirmières Joëlle). Sacha fait du surf sur un Genesect un peu emo et simple d’esprit mais vachement grand. Il y en a aussi d’autres dont un rouge vraiment pas commode (le grand méchant) qui contrôle toute la petite team. Pas cool. Mais heureusement il y a aussi un(e ?) Mewtwo avec une voix de meuf un peu trop assurée qui va mettre une ola à toute cette mascarade car « Everyone of us is a friend…yes that’s right, we’re all friends » (merde et j’ai spoilé !).

Sinon, Sacha reste plus que jamais le même (or accoutrement du coup) : quand il arrive en ville (sur l’air de Starmania) il devient instantanément BFF avec le premier quidam venu (il doit avoir v’la le répertoire Facebook après tout ce temps) et essaie toujours d’être le médiateur ès-querelles type John Lennon avec des pics sur la tête (c’est peut-être lui Strawberry Fields finalement). DES PICS QUOI. La Team Rocket quant à elle semble à présent abonnée à la figuration de quatrième plan, histoire de dire que les 90’s ne sont pas mortes et que le triolisme peut prendre les formes les plus inattendues (Metamorph ?). On verra aussi : des explosions, une sorte d’Arche de Noé Pokémon à la rescousse (en même temps y en a du monde dans ces petites boîtes) et même un petit tour dans l’espace, histoire que Mewtwo et Bad Genesect calment leurs nerfs un bon coup. Voilà.

Pourquoi tant de haine finalement ? J’ai réfléchi et j’en suis arrivé à la conclusion suivante : c’est le décalage horaire. Parce que faut dire que les Genesect reviennent d’encore plus loin que Corneille (le chanteur martyr oui) : ce sont carrément des MILLÉNAIRES qu’ils ont traversé d’un coup, donc sans ordonnance de Lexomyl (et vu leur vocabulaire limité je les imagine mal chez le médecin) on PEUT comprendre la racine de l’embrouille. Mais on ne peut PAS comprendre le catastrophique doublage anglais (et chaque année, je grince un peu des dents…), la niaiserie absolue des chansons qui feraient passer Grégoire pour le marquis de Sade, ou encore cette mystérieuse annotation que j’ai écrit pendant le visionnage : « Bouton Pika » ( ?).

Salut !
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le 28 mars 2014

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