Pokémon, le film : Je te choisis !
5.8
Pokémon, le film : Je te choisis !

Long-métrage d'animation de Kunihiko Yuyama (2017)

A l'image du dernier long-métrage Yu-Gi-Oh !, ce film Pokémon ravive la flamme de la nostalgie du dresseur qu'il y avait en nous. Si j'ai été perdu pendant pas mal de temps devant l'écran, c'est bien à la fin que j'ai finalement compris le message : le monde des Pokémon, bien qu'irréel et idyllique, aura servi à bercer nos rêves d'enfances et quoi qu'en disent les autres, il continuera à le faire au-delà des âges et des aventures. Un message magnifique, qui malheureusement passe par des chemins trop faciles.
En effet, si le côté "remake pour refaire en plus joli" aura énervé plus d'un fan, c'est surtout le pend résumé des débuts des aventures de Sacha qui bloque. Un peu expédiée, dénuée d'Ondine et Pierre, une Team Rocket bcp trop inutile... pourquoi ? Pourquoi avoir mis de côté les atouts majeurs d'une génération Pokémon 90's ? Une histoire d'"élu" arc-en-ciel complètement bidon, un méchant peu charismatique et lambda, etc...
Heureusement, beaucoup de bonnes idées sont là pour rattraper le tout, surtout de par leur originalité. Utiliser l'histoire de Oh-Ho est excellente car elle était mise de côté dans la série originelle. La réutilisation des épisodes de Salamèche abandonné et du Papillusion qui s'en va font toujours des picots au coeur ! Mais c'est surtout la parenthèse très adulte du Luxray qui meurt de froid, tel Léo roi de la jungle, qui m'a le plus secoué. Des couilles comme ça qu'ils ont à Game Freak !
Cette histoire de Sacha dans un monde réel m'a tout d'abord fait peur, je craignais une énième sauce du "coma-theory". Fort bien fait qu'ils ont pensé à ça pour créer un parallèle avec le spectateur car ils l'ont enfin compris, le fan de Pokémon a plus 20 ans que 10 ans. Et Sacha, c'est lui : conscient du mondé véritable, il n'oublie pas que ces amis, même imaginaires, seront toujours là pour lui, et le thème de la perte et de l'au-revoir traverse l'oeuvre de parts en parts, allant même à se transformer en ode nostalgique.
Mais voilà, l'affrontement final n'évoque rien et laisse à plat une parenthèse qui pourtant avait de quoi être le plus beau film Pokémon depuis L'Ascension de Darkrai. Tout de même sympa à regarder !

GrievousLord
7
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le 10 avr. 2018

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