Friedkin est probablement un des cinéastes les plus obsédé par le mouvement, ainsi que par l'influence de celui-ci sur les hommes et leurs comportements. Dans To Live And Die in LA (titre original), les personnages sont donc réduit à une trajectoire, une courbe pointée vers un objectif que flics comme truands sont prés à tout pour atteindre. Et c'est de là que vient l'immense beauté du film, de ces personnages qui ne peuvent que aller de l'avant, qui incapable de laisser une trace durable dans le temps (comme en témoigne les superbes plans subliminaux) se doivent d'exister pleinement pour le temps qu'ils leur restent à vivre. Trouver l'exaltation une dernière fois, que ce soit dans du base jump, des courses poursuites surréalistes où des armés de voitures meurtrières semblent sortir de nulle part, ou dans le geste artistique, tel les peintures de Willem Dafoe, avant que la vitesse atteinte soit si importante que tout se consume. A ce titre la mise en scène crépusculaite de Friedkin, à la fois réaliste et psychadélique, nous renvoie en face d'un monde qui à force de civilisation a perdu tout sens commun, remplaçant la vie par un mouvement perpétuel, ammené à recommencer encore et encore...
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