Un condensé de tout ce que je déteste au cinéma. Un style impudique pour un sujet déjà éprouvant, le quotidien de la brigade de protection des mineurs. Donc au programme pédophilie, inceste et jeunesse à la dérive, le tout filmé avec la délicatesse d’une charge de panzers, façon documentaire à la Depardon, ou polar glauque à la Olivier Marchal pour les scènes intimistes, sensées détendre l’atmosphère. Pour lier tout ça, aucun fil narratif, juste une succession de séquences qui nous amène à partager les épreuves douloureuses de cette brigade. Le sujet en soit n’est pas en cause, mais le style aurait peut être mérité plus de distance et de finesse, au lieu de cela on nous assène des images terroristes filmées de manière frontale, sans aucun recul et ce durant plus de 02H00. On sort de cette épreuve essoré, en ce demandant ce qu’on a fait pour mériter une telle torture, et je ne parle pas de la lourdeur du montage final par politesse.