You look great! Now remember, LESS IS MORE!

Avec un ton plus sombre que le précédent, tout en essayant de rationaliser le côté fantastique de l’univers, ce troisième opus ne s’en sort pas trop mal. Il souffre tout de même de plusieurs faiblesse, notamment dans sa première moitié introductrice beaucoup trop longue, mais il a le mérite de proposer des idées intéressantes et d’essayer de les exploiter. Quitte à abandonner certains personnages en cours de route pour ne conserver que Carol Anne comme fil directeur. Je pense notamment à l’utilisation des miroirs, qui ont un rôle central et avec lequel le film parvient à très bien jouer, que ce soit pour la mise en scène et les effets spéciaux, mais aussi sur l’aspect narratif des reflets et ce qu’ils représentent. Certes, ça reste dans l’ensemble un film assez classique avec plusieurs personnages stéréotypés, des caméos un peu forcés, et des procédés plutôt classique dans l’horreur.

Le casting est surtout porté par la jeune Heather O’Rourke, Tom Skerritt et Nancy Allen, qui forment un trio relativement solide sans être extraordinaire (quoi que O’Rourke, de par son âge et expérience, aura l’occasion de donner une plus grande palette à son personnage dans un rôle posthume). Techniquement, ça tient plutôt bien la route. La musique se démarque complètement des films précédents, mais parvient à rester dans le ton du film pour participer à créer une atmosphère qui fonctionne bien. Les décors sont superbes et s’articulent à merveille avec effets spéciaux et mise en scène (notamment avec ces miroirs) pour exploiter du mieux possible le concept central de l’intrigue. C’est parfois très classique, voire un peu cheap, mais c’est efficace et ça fonctionne.

Bref, un troisième opus nettement au-dessus du précédent, sans pour autant pouvoir prétendre au niveau de l’original. En prenant un virage autant dans le ton que dans l’atmosphère, il parviendra à se démarquer et à créer une suite qui s’articule bien au sein de la franchise.