Ce film est, disons-le en préambule, assez bien réalisé et dispose d'un rythme qui tient suffisamment en haleine pour qu'on ne s'endorme pas en cours de route, ce qui n'est déjà pas si mal. Les reconstitutions (urbanisme, architectures, costumes etc.) sont très bien rendues, et les effets spéciaux détonants des 20 dernières minutes du film sont carrément époustouflants. Voilà pour les points forts de ce film à semi-grand spectacle oscillant entre le peplum et le film catastrophe.
Du côté des points faibles: un scénario qui sent trop le cocktail facile. Un peu de Conan le Barbare, beaucoup de Gladiator et hop ! L'affaire est dans le sac... croit-on.
Les acteurs jouent un peu trop à l'américaine, et Kiefer Sutherland semble carrément hors de propos dans ce contexte antique. Jack Bauer en sale type portant cuirasse romaine ? La pilule semble un peu trop grosse à avaler.
A signaler: un énorme écart d'intensité entre les dialogues et le fond sonore. Lors des scènes d'action, on en prend vraiment plein les oreilles presque jusqu'au douloureux au point que lorsqu'on rebascule sur une scène de dialogues, ils en deviennent à peine intelligibles. Là, il y a tout de même de l'exagération dans l'air.
Relevons enfin que plusieurs acteurs de Pompei se retrouvent dans "Silent Hill - Revelation" tels Carrie-Anne Moss (alias "Trinity" dans The Matrix) et Kit Harington. Éviter donc de regarder les deux films dans la même semaine pour éviter toute dissonance cognitive.
En bref, Pompéi est un bon produit hollywoodien cependant sans beaucoup de relief. Il est assez spectaculaire pour qu'on estime en "avoir pour son argent" mais il ne marquera certainement pas les mémoires ni les annales du Septième Art.