Avant-dernier film du maitre de l'animation japonaise qu'est Ponyo sur la falaise de Hayao Miyazaki. Dans cet avant-dernière oeuvre, le cinéaste change d'une certaine façon de registre dans sa manière de faire tout en conservant évidemment une histoire alliant profondeur et légèreté.
Pour cette histoire, j'ai trouvé le dessin de Miyazaki volontairement et légèrement plus léger, enfantin voire naïf (dans le bon sens du terme). Il suffit de voir son générique pour constater qu'on est loin de certaines habitudes. Alors, bien sûr, c'est toujours aussi joli, la mer est parfaitement représentée, son univers, etc. Bref, sur la forme, j'ai encore une fois été bluffé par la qualité.
Sur le fond, le cinéaste m'a plu aussi. Le récit s'ancre forcément parfaitement dans l'histoire japonaise. Ici, il y est question de tsunami et de la mer. On connait évidemment le lien qui existe entre les Japonais et la mer, ne fut-ce que pour la nourriture qu'elle lui fournit. Sans l'eau qui renferme la vie, le Japon aurait-il pu connaitre une telle extension, s'accroître économiquement, etc.
Miyazaki évoque évidemment l'écologie à travers un récit, mais il le distille plutôt bien, sans que ça ne soit trop lourd.
C'est plutôt dans sa seconde partie et dans l'histoire d'amour entre Sosuke et Ponyo que le cinéaste m'a largement moins touché. J'ai nettement préféré la première partie de l'histoire plutôt que de voir Ponyo vouloir se transformer en humaine. D'une certaine manière, j'ai trouvé la magie nettement moins présente suite à ce choix.
Ce n'est donc pas le meilleur film de Miyazaki, mais je pense très sincèrement que la copie rendue est de bonne facture et que les qualités sont très nombreuses. Certaines touchent simplement moins mon affect.