Le regard doit être une des action les plus fascinant a filmer quand on réalise un film. Ici, Céline Sciama décidé de le réinventer, et de s'offrir une approche neuve, personnelle et ainsi d'une beauté rare. Alors que les productions romantiques sont polluées par ce fameux "Mâle Gaze" (coucou Kechiche), la réalisatrice réussit, en plus d'avoir nettoyé son film de toute présence masculine pour donner cette vision si personnelle, à raconter une histoire d'amour simple en l'enveloppant d'une beauté rare. On pourrait bien sûr s'étendre sur la beauté des plans et des décors, de la lumière qui confère à chaque plan la beauté d'une toile de maître, mais c'est surtout dans les détails que le film ébloui. Les détails sur la peau, les pupilles, les mains, le creux d'un coude ou la subtilité d'un geste. Et il fallait des actrices aussi incroyables que l'hypnotique Adèle Haenel, renversante de charisme et Noémie Merlant, toute en retenue mais tellement touchante pour tenir ce récit.