Beaucoup de défauts et quelques superbes qualités. L'image en particulier est magnifique, chaque scène est un tableau, avec des lumieres tantôt douces et tantôt crues. Et N. MERLANT est toujours parfaite. Par contre, le reste.... Deux personnages principaux aux caractères tellement semblables quil ne peut y avoir d'opposition, de friction, d'action. Des anachronismes choquants dans des dialogues particulièrement plats et parfois clichés. Des scènes à mourir de bêtise : l'avortement qui se voudrait cru et probablement dénonciateur mais qui n'est que voyeuriste, les chanteuses contemporaines autour du feu-scène qui évoque C.Honoré avec ses bretonnes tellement mieux amenées! Là, il y a même une chanteuse qui a un regard furtif vers la caméra, l'effet faux est encore accentué. Et que dire de ce château qui fonctionne tout seul, sans domesticité sauf la petite bonne, dont la châtelaine part 5 jours "sur la côte" alors qu'on accède au dit château justement par la mer ! C'est un exemple pour illustrer les nombreuses incohérences du scénario. Je terminerai avec ... la premiere scène, qui fait irrémédiablement penser à l'intro de La Leçon de piano, même intrigue, même décor, même musique... les jurés de Cannes ont la memoire courte. La dernière scène donne enfin la part belle à A.Haenel, mais pour notre plus grand ennui. C'est bon, Adèle, on a vu, tu joues très bien les émotions. Ça dure, ça dure, que c'en est grotesque.