J'avais entendu beaucoup de bien de ce film, mais je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre. Seule chose à dire : je n'ai pas été déçu. Après avoir compris le rythme qu'allait prendre l’œuvre, on peut se laisser bercer doucement par cette fresque des différentes facettes de la femme dans la société. Veuve, femme, amante, mère, solitaire. On y ressent la pression qui est exercée sur le deuxième sexe par le groupe, par la tradition.
**La femme, extension de l'homme**
Dans ce long-métrage, on découvre la femme représentée comme possession, et non être, par la société de l'époque (mais laquelle?). Allant de la veuve qui regrette sa vie passée et les "contreparties" que lui offrait sa soumission à son homme, à la jeune femme dont la vie est contrôlée par les jeux de mariages et relations dans laquelle est n'est qu'un pion, en passant par l'artiste dont le travail est parfois occulté et simplement comparé à l’œuvre du paternel, et par la fille qui doit porter seul le poids de la maternité.
Cette leçon nous présente juste avec une douce pureté la vie bafouée des femmes objets. Elles ne sont qu'un outil, une image à laquelle leur réel être doit se plié, et s'y tenir. Tout est résumé dans cette simple phrase de la veuve :
Mon portrait était là même avant mon arrivée, il m'attendait.
Comme si le tableau même se voyait doté d'une conscience que l'on refuserait d'associer à la femme. Comme si la femme n'était qu'un produit qu'on aura acheté, et dont on attend tout d'un portrait; perfection, passion, silence...
Merci beaucoup pour m'avoir lu ! N'hésitez pas à venir débattre !
Cordialement.