Cherche homme pour maman, plus si entente

C'est une heureuse surprise : un film divertissant, mais aussi une étude de moeurs, drôle et touchante à la fois, bref à cent lieues du gigantisme US habituel qui se vend au km de bobine, avec violences, hémoglobine à l'hectolitre, et tutti-quanti typiques des films fast-food à l'américaine ! Même les 110 mn de projection ne semblent pas interminables. Miracle !
Le thème du film n'est pourtant pas nouveau : un célibataire endurci coule des jours heureux, sans épouse mais butinant les autres nanas, et surtout qui s'enfuit dès le mot mariage. Il le dit sans vergogne :"moi d'abord !" et ne veut même pas qu'on touche à sa liberté et refuse d'être parrain en avouant : "Je suis le type même qui va oublier ses anniversaires, ses Noël, et si c'est une fille, dès ses dix-huit ans je vais avoir envie de la "draguer" (euphémise car la vraie traduction dans le film est plus crue)
Il va rencontrer un petit bonhomme qui lui, va l'adopter et qui las de voir sa mère célibataire dépressive, va avoir envie de mettre un papa adoptif sur sa route ! Mais le célibataire va résister à cet entremetteur bien mignon mais collant ! Il va même considérer sa mère comme "l'abominable femme des neiges" (sic)
C'est gai, rythmé, gentillet, et on n'a pas à compter les cadavres Même les enfants aimeront, alors ceux qui en ont conservé l'âme Hughes Grant (le célibataire endurci) et Nicolas Hult (le petit garçon) crèvent l'écran ! On les croirait vrais !
Et pourtant ce film a reçu un accueil plus mitigé en France que nos voisins : un demi-million de spectateurs en salles.. Ne versons pas de larmes, les producteurs se sont frottés les mains avec les recettes de tous les pays cumulées