Le premier western spaghetti célébré à l'international a une drôle d'histoire, dans tous les sens du terme. Aujourd'hui on voit que l'objectif était de distraire à coups de far-westeries pétaradantes, mais la collaboration entre Leone, Morricone et Eastwood laisse des traces légendaires. Les trois hommes étaient redoutablement indiqués pour faire ce western décalé, et s'assurer que leur travail en-dehors des sentiers battus soit sérieux malgré la rencontre hasardeuse de différents mondes.
Entre l'expertise de l'acteur, les bonnes idées du réalisateur, une musique à moitié hors du monde et une photographie captivante, l'œuvre convainc partout où elle détonne. Après tout, l’époque dépeinte était caractérisée par le chaos humain et ce n'est rien de moins que les artistes reproduisent exprès. À part la narration qui est commerciale, tout est pensé pour que l'histoire trouve sa place dans le mythos du Far West. Par transfert, et presque par accident, elle en trouvera aussi une bien méritée dans le septième art.
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