Si j'étais méchant, je dirais que le bras m'en tombe ; car comment a-t-on pu croire une seconde que ce film pourrait marcher ? Car rien que le design, à mes yeux, est rédhibitoire ; c'est d'une laideur sans nom !
Plus de cinq ans après Avatar, qui allait très loin dans le photo-réalisme, voir des personnages designés comme un jeu PlayStation 2, ça fait vraiment mal.
Et puis, il faut aimer le gigantesque ego-trip de Jamel Debbouze, qui est omniprésent, avec ses énièmes blagues sur ses fautes de prononciation, ses mimiques, son jeu cabotinesque, sans oublier cette fameuse main droite qui me fait sortir de l'histoire, car PAS une seule fois, personne ne s'interroge sur le fait que ce soit le seul personnage qui ne soit pas à poil, ce sont des simiens, mais qu'il planque sa main. Alors, il fait tout d'une seule main, l'autre étant toujours en coude ; c'est là aussi où l'on voit que Debbouze sait se moquer des autres, mais pas de lui-même. N'est pas Ricky Gervais qui veut...
Je ne reviendrais pas sur le scandale Louis de Funès qui, 31 ans après sa disparition, joue un simien lui ressemblant, avec là aussi ses mimiques cultes, mais par contre, c'est un imitateur qui le double.
Il n'y a pas assez de comiques vivants pour qu'on aille en chercher un décédé ?
La seule bonne réplique du film est quand Melissa Theuriau demande à Jamel pourquoi il ne peut pas s'empêcher de parler fort. Bien entendu, pas de réponses de ce dernier, car aucune autodérision, et il se met à hurler que non, il ne parle pas fort. Super...
Il pourrait y avoir quelque chose de personnel dans ce film d'animation en motion capture, mais je ne vois que 32 millions d'euros à la gloire de Jamel, car seul lui compte ; car excepté de Funès, je ne me souviens de personne.
C'est vraiment un cauchemar de A à Z, sanctionné par un échec commercial, et aussi artistique, car je n'en vois pas l'intérêt.