Power Rangers par Pascoul Relléguic

La bande-annonce pouvait faire craindre un film un peu sympa mais ouf, il n'en est rien, on a bien affaire à un navet bourré de clichés teenage movie et de l'injonction Benetton : un Noir autiste (ou un autiste noir ? Ou un pirate fantôme ?), un Chinois de grande taille, une Latinos lesbos (je spoile son outing mais c'était tellement évident qu'il manquait un déviant sexuel dans l'équipe), une Blancos qui fait circuler des photos infamantes sur les réseaux sociaux (bon en fait, on n'est pas sûr de comprendre exactement ce qu'elle a fait, mais en tout cas c'est très mal) et un p'tit con rebelle quaterback qui va apprendre le sens des responsabilités en endossant un costume rouge.

Le pire dans tout ça est la bienpensance qui fait me fait crier au scandale de la perte des vraies valeurs de notre société : ils ont pas filé le costard noir au black ni le jaune à l'asiat' ! Les enflures.

En face de notre joyeuse bande d'exclus réunis par l'emprise d'une entité extraterrestre au nom pourri (Zardon), on retrouve la méchante la moins charismatique qui soit. Et je crois bien que c’est mon reproche principal : même pas foutu de nous offrir une némésis foldinguo digne d'un délire sentai. La pauvre Zita Repulsa (!!) a un look vu et archivu, et zéro caractérisation. Même son Goldar est insipide. Triste, triste.

Pas la peine de s'éterniser sur le reste du film qui aligne en baillant les étapes clés : découverte des médailles et du concept Power Rangers, entrainement, doute, ensemble on est plus fort, baston finale. Agrémentez de rares blagues gênantes (j'ai confondu la bite d'un boeuf avec le pis d'une vache, beuuuuuhahaha) et d'effets spéciaux très inégaux (certains ne semblent pas finalisés), et vous avez un film à oublier.