Lorsqu’un film a du succès, tout le monde souhaite voir une suite à celui-ci, et c’est plus que légitime. Malheureusement les exigences du public vis-à-vis de cette potentielle suite seront énormes ! En d’autres termes : lorsqu’on fait une suite à un film culte, elle a deux fois plus de chances de se planter que n’importe quel autre film !
A cause de ce système injuste, bon nombre de bonnes suites ont été condamnées avant même de se faire une place dans l’industrie du cinéma parce qu’elles n’atteignaient pas le niveau de leur prédécesseur… et ce fut le cas pour le trop peu reconnu ‘’Predator 2’’ !


SCENARIO:
Los Angeles, ville dans laquelle les flics sont en perpétuel conflit avec les gangs. Lors d'un raid sur le repaire de trafiquants de drogue violents, Mike Harrigan et ses équipiers ne trouvent qu'une pile de cadavres atrocement mutilés. Harrigan se rend vite compte que le responsable de ce massacre ne s'arrêtera pas là et qu'il est plus dangereux et ingénieux qu'un simple gangster...
Cette suite est incroyablement bien pensée. Elle étoffe le Predator sans rien trahir de l'œuvre originale. Je dirais même que beaucoup de bonnes initiatives sot visibles dans le film, par exemple l'action prend place dans la ville, dans la jungle urbaine. Cette idée est simple mais logique au sein de cette nouvelle intrigue.
L'intégralité de l'histoire repose sur une chasse mutuelle entre Harrigan et le Predator, brouillant ainsi la marge entre la proie et le chasseur. Cet aspect du film permet une meilleure implication de la part du spectateur.


VISUEL:
Les décors urbains sont vastes et variés. Il y a beaucoup pus d'endroits à filmer et à exploiter. La luminosité globale ainsi que le jeu des couleurs rendent le tout à la fois inquiétant et chaotique.
Quand je pense qu'il aurait facile de reprendre le costume du premier film, je suis encore plus admiratif de voir que le réalisateur et son équipe technique ont pris la peine d'en créer un nouveau avec un équipement inédit. Ca ne semble pas être grand chose dit comme ça... mais on constate ainsi une personnalisation des Predators, chacun d'entre eux est unique !
Le costume et le maquillage sont de toute beauté et rendent la créature assez réaliste. Le tout a été crée avec une minutie extrême. Les effets gores sont eux aussi réussis et les quelques effets numériques sont suffisamment furtifs pour ne pas nous choquer outre-mesure.


ACTEURS:
Harrigan est joué par Mister Danny Glover Himself (acteur pour lequel j'ai un immense respect). C'est un personnage noble et amical envers ses amis, mais il a également une sévère tendance à fourrer son nez dans les histoires qui le dépassent. C'est un bon gars auquel on s'attache très facilement. De plus son amitié avec ses collègues (amitié bien développée d'ailleurs) rend sa quête de vengeance plus légitime encore.
Les autres personnages accompagnant Harrigan sont sympathiques même s'ils sont assez mineurs à l'intrigue finalement...
Deux autres personnages de l'histoire sont intéressant par leur impact sur le film : le chef des opérations spéciales, qui ne semble être qu'un vil profiteur mais qui est légèrement plus profond que ça ; et King Willie, le seigneur du crime vaudou qui est marquant lors de ses brèves apparitions.
Il y a un élément qui, à mon sens, est mieux réussi dans ce film que dans le précédant : la relation entre l'homme et le monstre ! Dans "Predator", Dutch et Predator ne s'affrontent qu'à la fin du film et il n'y a rien de bien précis qui les unit. Alors que dans "Predator 2", le Predator a rapidement pris Harrigan pour cible il semble voir en lui une proie de choix... voire même un adversaire de valeur, et Harrigan le lui rend bien puisqu'il le traquera durant l'intégralité du film.


DEFAUTS ? :
- Certains membres de l'équipe d'Harrigan peuvent se montrer légèrement irritant par moments, ce qui pourra en déranger certains.
- La musique, bien que bonne, est moins prenante que dans le précédant film.
- Parfois l'histoire a tendance à s'allonger un peu trop et en oubliant de fournir quelques explications qui auraient été intéressantes.

Créée

le 20 juin 2016

Critique lue 428 fois

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Cobi Cobb

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