Merde.
Je me refuse à voir un Predator comme un allié possible de l'être humain, c'est juste une aberration ! Tu t'allierais à un lapin toi ? Non car tu n'es pas con, donc, pourquoi s'évertuer à les faire...
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le 7 oct. 2013
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Les temps sont durs à Hollywood. Les idées nouvelles se font rares, très rares, on refait donc ce qui a déjà été fait. Alors qu’il faut attendre 100 ans pour qu’un livre tombe dans le domaine public, il semble que 20 ans soit la durée moyenne pour qu’un film tombe dans le domaine "on refait en mauvais". De plus, les films avec Schwarzenegger semblent particulièrement en proie à une médiocre postérité : le « Conan » métro-sexuel et le « Total Recall » Beaujolais nouveau en sont des exemples frappants.
« Predators » est produit par Robert Rodriguez, qui avait écrit le scénario (un peu remanié pour l'occasion, bien sûr…) il y a quelques années. Pour employer un vocabulaire très à la mode, il ne s’agit pas d’un remake, mais d’un… Reboot ? Spin-off ? Diantre, lequel est lequel ? Tout cela est assez confusant, mais pour faire simple, c’est l’histoire de personnages, aucunement liés avec ceux des deux films précédents (nous conviendrons que les « Alien vs Predator » n’ont jamais existé…) et qui doivent, eux aussi, échapper à ces drôles de bêbêtes mi-hommes, mi-extraterrestres, mi-chanteurs de reggae.
On s’attend évidemment au pire. Pourtant, (toute proportion gardée, bien sûr), le film réserve quelques surprises. Il est tout d’abord assez amusant de voir Adrien Brody reprendre le rôle de l’autrichien gouverneur. On sent alors comme de l’autodérision. En effet, non seulement les deux hommes ont des physiques diamétralement opposés (bien qu'Adrien Brody semble avoir fait quelques abdos…) mais, surtout, Adrien Brody est un vrai acteur. Même dans un film comme celui-là, il crée un personnage, il joue, il invente. Son personnage est d’une simplicité biblique, et dégage pourtant quelque chose. C’est l’autre différence avec Schwarzenegger.
Pour le reste, il est plaisant de voir que le film assume totalement son minimalisme. Aucune justification, aucun monologue pompeux. Des personnages caricaturaux (sauf Lawrence Fishburne, que l'on regrette de ne voir que 5 minutes), armés jusqu'aux dents se retrouvent, dès la première seconde du film, projetés sur une autre planète afin de servir de gibiers non pas à un, mais à des Predators. Le pourquoi du comment, le réalisateur et le scénariste s’en fichent et le revendiquent.
Par conséquent, le film peut davantage s’intéresser à son aspect esthétique. La scène d’introduction est assez amusante, certains plans sont travaillés, et les couleurs sont plutôt plaisantes à l’œil. On regrettera tout de même de ne pas être très effrayé pendant le film. En effet, les moments de tensions sont peu nombreux, trop courts et assez banals. Probablement une volonté des producteurs pour éviter que le film soit interdit aux moins de 12 ans, et donc de perdre de l’argent.
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Créée
le 20 août 2012
Modifiée
le 21 août 2012
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