E.T. téléphoné

Je m'attendais à ce que Denis Villeneuve m'offre un nouveau tour de manège. Serait-ce une nouvelle montagne russe comme dans "Incendies" ? Une maison fantôme comme dans "Enemy" ? Ou des auto-tamponneuses comme dans "Sicario" ? Non, un petit carrousel cette fois.

Le thème du langage et de son influence sur notre point de vu est sous-exploité dans le cinéma. Le film l'aborde avec intelligence, aidé par une technique irréprochable (la photographie, comme dans chacun des films du réal', est sublime).

Mais "Premier Contact" tourne en rond sur les thèmes de l'entre-aide et de la communication entre les humains. Outre l'histoire, il tombe également dans un autre cliché, de réalisation cette fois, lors de certaines scènes : les gros-plans-à-focal-très-courte-en-contre-jour sur les personnages lors des flash-back (dès les premières minutes du film), les combinaisons anti-radiations, les militaires belliqueux, la panique de la population vue au travers des chaines d'info continue... L'impression de déjà-vu gâche le plaisir.

Autre reproche, Villeneuve met les pieds dans les méandres casse-gueule du...

En résumé, sur pratiquement le même thème que "Contact", "Premier Contact" a faillit réussir à relever le défi du sujet de la communication entre humain ou inter-espèce, grâce à un discours réellement instructif, mais est amoindrit par des pirouettes inutiles ou des clichés éculés.