On a du mal à croire que l'auteur des réussis Hippocrate et Journal d'un médecin de campagne fasse preuve de tant de médiocrité avec Première année qui aurait pu être le premier opus passé inaperçu d'un novice quelconque.
La faute principalement à son scénario trop bancal, convenu dans ses nœuds romanesques, avec un seul et bien maigre enjeu qui maintient tant bien que mal le suspens: savoir si les deux amis vont être pris ou non. Loin d'être assez pour soutenir un film. Par conséquent l'histoire tourne très vite en rond, n'ennuie pas, certes, grâce au rythme soutenu et au traitement superficiel des événements mais ne crée aucun intérêt particulier (on a beau se rappeler ses années d'études, l'empathie provoquée par la destinée de ses personnages se révèle insuffisante) dans une ambiance mal recréée, ne remet rien en question et n'interroge personne si bien qu'il installe le spectateur dans un assoupissement de la pensée que n'aident pas les copieuses leçons docilement ingurgitées et les insipides plats réchauffés saupoudrés de dialogues creux échangés au Resto U.
Une horrible année pour ces pauvres étudiants, qui toutefois, hélas, ne nous émeut guère.