Une version de luxe de la saga de l'été de TF1, façon Cœur Indigo mâtiné de Des grives aux loups. Conjuguez famille et terroir, enjeux financiers et contrariétés sentimentales, pinard et pognon, laissez vieillir en fût de chêne et savourez ces arômes familiers qui ne révolutionneront pas vos papilles mais vous permettront de vous balader en drone dans les vignobles bourguignons jaunis par l'automne, rien que ça, ça vaut le détour. Après, ça existe en plus trépidant sous forme de BD (Châteaux Bordeaux), mais bon, voilà un film qui n'agresse pas le neurone, où l'absence de méchant fait des vacances à la vésicule, et qui serait au cinéma ce que le rosé de Provence est à l’œnologie. Pas désagréable, mais loin d'être mémorable. Et puis c'est quoi cette manie des acteurs masculins français de marmonner dans leur barbe 2 octaves en dessous de leur tessiture naturelle, en utilisant plus leur nez qu'un chanteur de country ?