5 c'est bien. C'est pas top, mais y'a pire.
Alors certes ce film a de vieux relents de Seven, mais en même temps c'était prévu pour en être la suite. Donc l'univers thrillesque est plutôt cohérent entre les deux oeuvres. La comparaison, malheureusement, s'arrête là.
Si vous ne savez pas ce qu'est le principe du "Deus ex Machina" (déjà c'est que vous n'avez pas vu le dernier Star Wars...), vous allez être servi. Il en pleut à quasiment toutes les scènes, c'est à se demander si les scénaristes n'avaient pas un petit bouton sur le bord de leur bureau, une sorte de buzzer, qui beuglait "SCENES DE PREMONITIONS MAINTENANT" à chaque fois qu'on l'effleurait.
Donc on passe en gros la première demi-heure à se faire chier. Littéralement.
On découvre un inspecteur fade, accompagné de sa collègue tout aussi fade, qui sont confrontés à un tueur en série un peu joueur, du coup ils décident d'aller demander de l'aide à Anthony Hopkins qui s'est reconverti dans le chamanisme primaire.
Sérieusement, quelqu'un a vu jouer Hopkins dans un bon film depuis 10 ans ? Et pourtant à chaque apparition c'est le même frisson... Incroyable !
Donc après moultes galères et facilités scénaristiques qui sont propres aux films de prémonitions (ça a au moins cet avantage de ne jamais donner de syndrome de la page blanche), le film décolle.
Oui, je l'avoue honnêtement, pendant une heure, au milieu du film, on est tenu en haleine !
Pas tellement par l'intrigue elle-même (la réalisation est bonne sans être géniale), mais par les questions morales que soulèvent la confrontation Farrell-Hopkins. Et d'un coup, sans s'en rendre vraiment compte, tous les personnages prennent une profondeur abyssale, et on en vient regarder un bon film.
Jusqu'à la fin, banale et prévisible, qui est facilement oubliable.
Donc ce film, au casting plus que 4 étoiles, mériterait honnêtement un 4, mais pour les 60 minutes de pur plaisir malsain qu'il m'a offert au milieu, je lui met un 5.