Les débuts d'un grand du cinéma.

Take the Money and Run est un film absolument hilarant de Woody Allen, réalisé dans un style quasi-documentaire et qui traite de la carrière d'un criminel, Virgil Starkwell, qui a justement une carrière ponctuée d'échecs en tout genre. Ses évasions ne se passent pas comme prévues, ses vols sont un désastre permanent et coïncident souvent avec ceux de quelqu'un d'autre, et la mise en place de ses plans serait bonne s'il n'en parlait pas à son associé dans un restaurant alors que des policiers sont à la table d'à côté. Un autre exemple d'échec: alors qu'il tente de dérober le sac d'une jeune femme, il tombe amoureux d'elle. Virgil reconnaît même songer à laisser tomber sa carrière criminelle pour en entamer une dans la chanson. Il ne mentionne pas le violoncelle qui l'a pourtant lancé dans la musique, et le crime.

C'est un de ces films où on rit tout haut alors qu'on est seul(e) lorsqu'on le regarde. Avec un narration type FBI, on regarde les tentatives futiles de Virgil pour se faire de l'argent, on assiste à une interview de ses parents, de sa femme et de différents enquêteurs qui se sont trouvés sur son chemin.

C'est incroyable de regarder ce film comparé à un de ses derniers, comme par exemple Match Point réalisé 35 ans plus tard et de voir l'évolution de cet homme brillant qu'est Woody Allen. Alors oui, ce n'est pas ce qui se fait de mieux, la réalisation ne casse pas trois pattes à un canard et le rythme est imparfait, mais enfin quel bonheur !