La première réussite du film est d’avoir donné à Sara Forestier le rôle de cette institutrice bourrée d'énergie et un peu borderline. La seconde est d’avoir su donner au film un aspect documentaire en filmant (avec l’œil d'Yves Angelo) les gamins à hauteur de table d’écolier, en étant au plus prés d’eux mais aussi des enseignants. Et la troisième est d’avoir réussi globalement à bien prendre en compte les différentes problématiques de l’école d’aujourd’hui, avec notamment la présence dans la classe des EVS en charge enfants relevant du handicap, ou celle de la jeune instit en formation, hésitante et qui craque un peu, mais également en mettant en avant les difficultés rencontrées par des enseignants mal considérés et devant faire face à des tâches annexes de plus en plus lourdes et contraignantes.
Pour le reste, à savoir le scénario et les dialogues, c’est incontestablement la partie faible du film. L’histoire d’amour entre Sara Forestier et Vincent Elbaz (lui aussi plutôt bon) est très convenue et sans surprise, des dialogues des gamins entre eux ne sonnent pas toujours juste, dans une forme et un récit qui relèvent plus du téléfilm que du film de cinéma. Dommage. https://www.hop-blog.fr/