Du grand spectacle pour un scénario et de l'action peut entraînants! Pas de bol Jerry (Bruckheimer)
Après "Pirates des Caraïbes", voici le nouveau blockbuster produit par Jerry Bruckheimer. Du grand spectacle pour un scénario et de l'action peut entraînants !
Il a fallu attendre cinq avant que le producteur miracle de Hollywood, Jerry Bruckheimer, se décide à mettre "Prince of Persia: Les Sables du Temps" en chantier. Désireux de donner vie aux films épiques se passant dans le désert, comme il l'avait déjà fait pour les films de pirates avec "Pirates des Caraïbes", Bruckheimer engage Mike Newell pour diriger le film. Le réalisateur de "Harry Potter et la Coupe de Feu" et de "Donie Brasco" signe ici l'adaptation cinématographique du célèbre jeu vidéo "Prince of Persia", apparu en 1989 sur Apple II et ayant fait l'objet de nombreuses suites. Pour élaborer le scénario, il a fallu faire appel à Jordan Mechner, créateur du jeu vidéo. L'histoire, simple, tourne en rond autour d'une dague magique, permettant à son possesseur de remonter le temps. Il est logique qu'une telle dague éveille dès lors la convoitise des méchants.
Le film, qui se veut être le "Pirates des Caraïbes" du moment, est loin d'atteindre ses espérances. Jake Gyllenhaal, en prince Dastan, passe son temps à courir et à sauter dans tous les sens. A ses côtés, on trouve évidemment la belle princesse Tamina, campée par Gemma Arterton qui, après "Quantum of Solace" et "Le Choc des Titans", n'arrive pas vraiment à marquer les esprits. Gyllenhaal n'est pas Johnny Depp et Arterton n'est pas Keira Knightley. Seul Ben Kingsley ("Shutter Island") parvient à se montrer à la hauteur en méchant charismatique tandis que, d'un autre côté, Alfred Molina ("Spider-Man 2") réussit tout juste à ne pas paraître risible!
Entre sauts périlleux et glissades dans le sable, le film perd en scénario. Malheureusement, le réalisateur a du mal à orchestrer correctement les scènes de combat, à tel point que la scène de guerre au début du film, où des soldats perses attaquent une cité, ressemble plus à une invasion de troupeaux de vaches folles en mouvement. Les cascades, quant à elles, deviennent trop répétitives au bout du compte. Pour pallier ce manque de grâce, le metteur en scène mise sur les effets spéciaux numériques pour créer une atmosphère au film. Résultat: des images trafiquées, certes agréables au regard, mais dénuées de sens!
La musique de Harry Gregson-Williams est certes très belle mais ne retiens pas l'attention comme le "He's a Pirate" de Zimmer. De plus, il ne se modernise pas trop dans les thèmes vu que sa bande son m'a beaucoup fait pensé à "Domino" et au "Monde de Narnia" par moments. La chanson finale d'Alanis Morissette ("I Remain") sauve la face.
En fin de compte, "Prince of Persia" a tout à fait le physique du blockbuster à plusieurs épisodes mais n'a rien de comparable à "Pirates des Caraïbes, un film dont il est impossible de ne pas faire allusion ici ! Peut-être que le producteur Jerry Bruckheimer parviendra à rattraper les dégâts de ce premier opus si, bien entendu, il fait une suite.
