Oeuvre incontournable de la filmographie de Miyazaki, j'envisageais Princesse Mononoké comme un dessin animé époustouflant. Après visionnage, force est de constater que le tout traine fichtrement en longueur malgré une idée de fond accrocheuse.
Sur le fond, le personnage principal se détache des schémas habituels en ne prenant pas parti pour un camp particulier. On l'observe alors effectuer une quantité folle d'allers retours entre les lieux de tension du film. D'où ma première remarque; qu'est ce que c'est barbant quoi... on perd un temps fou en déplacements entre le point A, le point B, le point C, etc.. deuxième remarque; ce gars reste atrocement plat du début à la fin. Sensation renforcée par son charadesign pas très innovant. il ressemble comme deux gouttes d'eau aux 48 000 autres personnages masculins de l'univers de Miyazaki.
La princesse reste, quant à elle, vachement mystérieuse, j'ai du mal à comprendre l'engouement qu'il y a autour de cette sauvage. Bref, elle se démarque un peu plus que son homologue masculin à la tête de l'affiche. Fille de la forêt, elle sort bec et ongles pour défendre ses amis de la nature, une sorte de Greta Thunberg version Japon. Why not... Si sa détermination et sa rage à défendre son peuple sont incontestables, j'aurais préféré que l'intrigue se concentre davantage sur elle. Avec ce qui est montré, je n'ai pas assez réussi à m'imprégner de ses idéaux et motivations pour qu'elle me fasse vibrer.
Plus globalement, l'intrigue s'embourbe vachement dans cette guerre entre les différents acteurs. J'ai du mal à voir l'intérêt de ces 14 000 affrontements. Ce long métrage dure bien 30 minutes de trop à mon goût. Heureusement que la beauté des images, qui ne perdent pas en qualité lors des scènes surchargées, sauve le navire.
En somme, je n'ai pas accroché au concept de Princesse Mononoké. Je n'ai pas succombé au charme de cette sauvageonne des montagnes, ni à celui du personnage principal malgré un message de base des plus louables. J'ai l'impression que Miyazaki est passé à côté de ce qu'il voulait transmettre à trop se montrer répétitif et longuet des ses combats. Néanmoins, la signature Ghibli oblige, ce long métrage bénéficie d'une réalisation des plus soignées qui explose les rétines du début à la fin.