Princesse Mononoké par BibliOrnitho
Miyazaki nous entraîne dans un Japon traditionnel féodal. Les hommes se battent pour le contrôle du minerais de fer, synonyme de richesses et d'armement. Et donc de pouvoir et de puissance.
La déforestation va bon train au mépris total de l'équilibre naturel, de la poésie et des traditions animistes encore très fortes. L'âme de la forêt se meurt et les animaux, de taille gigantesque ont décidés de se défendre pour leur survie.
Ainsi, un dieu sanglier (Nago) empli de haine et devenu démon menace un village paisible. Le prince Ashitaka combat la bête et la terrasse. Mais il est blessé et frappé à son tour par la malédiction : son bras acquiert une force surnaturelle mais le mal le ronge de l'intérieur et menace de se propager à tout son être. Il peut attendre la mort ou partir vers l'ouest et trouver la cause de la colère de la nature.
Princesse Mononoké est un film d'animation de toute beauté. Comme dans Ponyo ou Totoro (les deux seuls autres Miyazaki que je connaisse), je retrouve la poésie, la magie des superstitions japonaises, le savant mélange entre féerique et réalité. Le ton est toutefois fort différent : plus sombre, plus mélancolique. Atmosphère plus épaisse, plus lourde avec cette propension des hommes à asservir et détruire.
Une ode écologique, une ode à la nature et à la tolérance.
Superbe !
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