Pour son treizième film Alex De La Iglesia plonge une dizaine de personnes qui n'ont pas grand chose en commun dans l'enfer d'un bar placé en quarantaine. Le film s'emploie alors à démontrer comment la peur, l'angoisse, la paranoïa et l'instinct de survie vont peu à peu transformer ses gens à priori respectables en monstres d'individualisme. Malheureusement, Pris au piège reste souvent coincé le cul entre deux tabourets de bar et peine à capter l'attention sur toute la longueur du métrage. On retrouve bien l'humour noir, le cynisme et la férocité de l'humour de Alex De La Iglesia mais de manière bien moins puissante et profonde que dans les œuvres majeures du réalisateur tels que Le crime Farpait et si le film offre une critique acerbe de la société on est très loin de ce chef d'oeuvre bouleversant de nihilisme qu'est Balada Triste. Est ce la faute d'une histoire qui reste prévisible dans ses grandes lignes, un humour qui manque tout de même un peu de férocité, une histoire qui tire un peu en longueur ?? En tout cas Pris au piège reste une relative déception pour le fan de De La Iglesia que je suis. Une déception a relativiser puisque ce "petit" film de Alex De La Iglesia reste pourtant bien au dessus du lot d'une grande majorité de film qui eux ont le droit de sortir en salles .