Dans l’espace personne ne vous entendra crier, dans la salle, si.
Ah Prometheus, un film qui promettait tant. Je me considère comme quelqu’un de peu difficile en matière de film, surtout en matière de science-fiction. Il faut dire que le genre n’est pas des plus représentés ces dernières années. C’est pour ces raisons qu’en général je m’abstiens de faire la fine bouche. Tout d’abord annoncé comme une préquelle à la mythique saga Alien (avouons que c’est mythique quand-même), puis changé en soi-disant nouvelle franchise qui n’aurait plus vraiment de lien directe avec la franchise initiale. Le film avait tout pour être réussi, avec le retour de Ridley Scott derrière la caméra, un casting en béton armé et une note d’intention nous promettant le film de science fiction de l’année si ce n’est de la décennie, il y avait de quoi avoir la bave aux lèvres. Puis les premiers trailers arrivent et la pression monte, visuellement ça envoie du bois, et visiblement il s’agit belle et bien d’une préquelle à Alien (le space jockey étant montré durant la bande-annonce). Tous les fans, n’en peuvent plus d’attendre, en un mot à ce stade la c’est déjà le film de l’année.
C’est donc confiant que je rentre dans la salle, malgré que je soie obligé de me le taper en vf (je sais je suis un puriste, j’fais chier) et en 3D, les cinémas locaux ne proposent que ça. Bon je me rassure, en me disant que de toutes façons je me rattraperais sur la version Bluray du film, vu que de toute évidence ça ne peut être qu’une tuerie.(ah le fanboy, toujours un grand naïf) Alors oui, le film commence bien, enfin juste après la petite frayeur qu’est l’hideuse intro pré-titre qui pique très fortement les yeux (surtout en 3D). Mais enfin, juste après ya l’ouverture qui elle, est très belle (quoique déjà faite il y a 33 ans). Donc tout commence bien, Michael Fassbender a la classe, le vaisseau déchire et surtout, l’ambiance est là. A ce stade, je me dis que malgré que la vf me saoul et que les lunettes troadé me font mal au nez et me filent un vilain mal de crâne, je vais quand-même passer un sacré bon moment. C’est bien lourdement que je me trompais.
Je ne sais plus exactement à quel moment le fanboy qui sommeil en moi, s’est rendu compte que quelque chose clochait. Oui, car j’ai remarqué que plus on s’attend à voire un bon film, plus on met de se rendre compte qu’en fait ce n’en est pas un (avec des pensées du genre, mmh… ce n’est pas grave, ça va décoller). Enfin je pense que j’ai déjà dû être un peu choqué par la vitesse à laquelle les événements s’enclenchent et surtout par les répliques et attitudes étranges de la plupart des protagonistes (sautes d’humeurs, exagération en tout genre), c’est juste chiant quand la plupart des personnages principaux d’un film nous saoulent.
Ensuite viennent tous ces trous de scénarios (des zombies! WTF ?!), ces dialogues fades et anecdotiques, le manque de profondeur des personnages et un scénario mal fagoté. L’histoire pourrait se résumer ainsi, ce pourrait-il que nous ayons été créé par une espèce extra-terrestre bien plus avancée que la nôtre? Mmh, je sais pas, allons voir si ils sont sympa. En gros Lindelof (scénariste du film, si on peu appelé ça comme ça), s’est dit qu’il allait prendre les écris Sumériens et mélangé le tout à l’univers d’Alien et que ça allait faire un scénar REVOLUTIONAIRE! Mais oui bon sang, pourquoi n’y avait-on jamais pensé.
Au niveau des acteurs, Michael Fassbender et Noomi Rapace s’en sortent pas trop mal dans leurs rôles respectifs, même si David, l’androïde joué par Michael Fassbender à l’air de sous-entendre beaucoup plus de choses que ce qui est finalement révéler tout au long du film, malgré tout, le personnage est intriguant et semble fasciné par la foi d’Elizabeth Shaw, le personnage joué par Noomi Rapace (très intense en clone d’Ellen Ripley, version 2012) sans que cela ne soit plus développé dans la dernière partie du film.Il y à aussi Charlize Theron en commandante glaciale et Idris Elba en pilote héroïque et avisé, s’en sorte bien, mais sont totalement sous-exploités par le script et font finalement plus office de figurants qu’autres chose. Pour en terminer avec les acteurs, il y a Guy Pearce et son horrible maquillage à la Benjamin Button, qui pour moi est un des trucs les plus laids et pénible du cinéma du 21ème siècle, après la 3D, Speed Racer et Mickey Roorks. (qui à parlé des performances de Johnny Depp?)
Venons-en maintenant à ce qui nous intéresse le plus dans les films de la saga Alien, c'est-à-dire les aliens justement. Dans le film il y a plusieurs espèces dont une nouvelle sorte de xénomorphe (vous savez les masques à oxygène organique là) et une sorte de serpent parasite qui semble-t-il transforme les gens en zombie. Je dis semble-t-il, car comme beaucoup de choses dans ce film, il est laissé au spectateur la liberté de se poser de nombreuses questions, qui au final n’aurons droit à aucunes réponses (ah Damon Lindelof, il aime bien les mystères sans réponses, on se souvient tous de la série Lost, son autre grande arnaque). Et puis il y a la race principal, qui n’est finalement que très peu présente dans le film. En ce qui concerne les éléments censé instillé la tension chez le spectateur, je n’ai absolument rien relevé de fantastique et le film n’est que rarement vaillant dans ce domaine, jusqu'à un final plutôt expédié et bâclé, qui aurait mérité un peu plus d’attentions au regard des éléments qu’il évoque. Enfin le tout se termine sur une sorte de to be continued, d’un opportunisme des plus agacent.
Voilà, pour ce film qui fut pour moi, LA grosse déception de l’année 2012 (malheureusement parmi tant d'autres). Pour terminer, je tiens à dire, qu’il n’aurait vraiment pas été difficile de faire mieux en faisant un peu de développement de personnage et en écrivant un vrai scénario pour un film qui méritait vraiment mieux. Et puis au final la vf et la troidé mon vraiment trop fait chier et je vais faire le vieux con, mais je ne vois vraiment pas d’intérêt à ce dernier. Bon moi je retourne me mater les deux premiers Alien(s), histoire d’oublier ce triste souvenir.
