Oui ça spoil un peu, non c'est pas grave du tout



De qui on parle déjà ? :



De Ridley Scott, cinéaste patenté et au rayonnement international indéniable que, de base, je ne porte pas aux nues car je ne connais finalement pas tant que ça sa filmographie bien fournie mais à qui je dois certaine de mes expériences de cinéma les plus marquantes (Alien, Blade Runner) ou d'autres juste très plaisantes (Gladiator, Exodus, Seul sur Mars,...) donc à priori c'est pas "Jo le clodo" mais mais mais... il faut croire que tout arrive.



Quelle était la promesse/proposition ? :



De la SF.
De l'horreur.
Une extension à la saga Alien.
ET
Une aventure nous amenant à lever le voile de mystère qui pèse sur l'origine de l'humanité.
Première réaction de votre serviteur : "Euuh, ça fait beaucoup non ? Et en plus on s'en fout de l’origine de l'humanité, quel rapport avec Alien ?".
Mais peu importe mes questionnements, Ridley n'en démordit pas et, me fixant de son regard plein d'assurance, dévoila donc en l'an de grâce 2012 son funeste long-métrage, sans trembler des genoux. Il aurait au moins pu avoir l'air un peu gêné...


Clairement je vais pas me faire suer sur la structure de ma critique (c'est pas moi qui ai eu 130 millions de budget, je vois pas pourquoi c'est moi qui devrait faire des efforts), on va commencer par le positif que je retire de Prometheus et ensuite... vous savez très bien ce qui vient ensuite, vous avez certainement vu le 3/10.



Corps de la critique :



On attaque donc avec le casting : on est pas mal. Globalement ça joue juste, j'aime bien notamment les prestations de Fassbender, d'Idris Elba et de Noomi Rapace qui me semble toujours être un très bon choix de lead féminin pour reprendre le flambeau de Seygourney Weaver.
S'ajoute à ça un visuel très léché (décors majestueux, éclairage efficace,...) même si malheureusement on est pas là pour voir un réalisateur faire quoi que ce soit d'intéressant avec sa caméra, c'est que du visuel de carte postal et ça dure DEUX HEURES.


Encart musical : parlons de la bande-son !......Y avais de la musique ?... Fin de l'encart musical !


Et le reste donc...
Le problème de ce genre de SF ambitieuse/prétentieuse c'est que ça a besoin de cohérence pour tenir debout et être prenant.
Le problème de ce genre de film à tendance horrifique c'est que ça a besoin de personnages un minimum attachants et de mise en scène efficace et surprenante pour être prenant.
Le problème de ce film au visionnage c'est qu'on a en permanence envie de lui demander de s’asseoir, de respirer un grand coup et de reprendre les bases.


On se retrouve donc à suivre une des galeries de personnages les plus insipides, STUPIDES et irritantes de sa génération. Entre les biologistes qui essaient de caresser le moindre pénis de l'espace à quadruple rangée de dents qu'ils croisent, le cartographe qui (attention ça va aller très vite) CARTOGRAPHIE le lieu des recherches et finit donc par se PERDRE, le chef d'équipe qui... c'est qui le chef ? Idris Elba ? Noomi Rapace ? ou Charlize Theron ? on comprends rien ! Et par dessus ça une héroïne de premier plan, une scientifique hein, qui base toutes ses recherches et ses hypothèses sur ses croyances : rien ne vous sera épargné !


Le scénario et l'écriture dans son ensemble... urghh...
On peut pas enchaîner deux scènes sans rouler des yeux face aux dialogues absurdes de premier degré alors que les bonnes grosses ficelles du scénar s'effondrent sur elles mêmes chaque seconde qui passe.
Le processus de fécondation "proto-facehugger -> zombie de l'espace -> j'accouche d'un poulpe -> le poulpe + un nudiste antique = un proto-xenomorphe" devrait suffire à faire fuir n'importe quel personne ayant un tant soit peu d'estime pour son temps libre.
Mais non, y en a un peu plus, je vous le mets ?
Olala, une machine qui sert à opérer uniquement les hommes dans la chambre du capitaine qui est une femme ! Curieux aménagement de son mobilier vous ne trouvez pas ? (et technologie chelou maintenant que j'y pense m'enfin on en est plus là).
Olala, l'héroine vient de se faire ouvrir en deux pour accoucher d'un poulpe mais elle a besoin de courir pour sa vie ? bah oui elle s'en sort comme tout marathonien qui se respecte, c'est pas deux agrafes dans le bide qui vont l'arrêter oh !
Je pense que vous avez saisi le ton du film...


Au-delà tout ce que je viens de dire, il y a je pense un problème dans ce film qui surpasse tous les autres et qui résume bien pourquoi vous n'avez pas besoin de le voir : on s'emmerde de bout en bout. Alors moi je veux bien entendre tout ce que je lis sur les symbolismes, les références aux mythes de Prométhée et la "réflexion" existentialiste (sujet qui me passionne quand il est pas traité avec la subtilité et la délicatesse d'un troupeau de gnous sous crack) mais vous me retirerez pas de l'esprit que : dans l'enlise, personne ne vous entendra vous masturber.

Insecte_Subtil
3
Écrit par

Créée

le 2 nov. 2018

Critique lue 237 fois

2 j'aime

2 commentaires

Insecte_Subtil

Écrit par

Critique lue 237 fois

2
2

D'autres avis sur Prometheus

Prometheus
Prodigy
4

Critique de Prometheus par Prodigy

Bon, faisons court, mais bref. Passons sur la déception de ne pas voir un "vrai" Alien mais un film aux liens très ténus. Soit. Passons sur la joie de voir un film de SF "adulte", en tout cas qui...

le 3 juin 2012

166 j'aime

11

Prometheus
drélium
6

Il promettait

ça passe parce qu'il y a de toute façon un certain standing qui permet de se dire avec satisfaction, ah, enfin un film de SF qui ressemble à un vrai film de SF, où on a vraiment l'impression d'être...

le 30 mai 2012

153 j'aime

52

Prometheus
Minou
7

Ash, can you see this?

En 1979 sort Alien, réalisé par Ridley Scott. En 2012 sort Prometheus, réalisé par Ridley Scott. Et la comparaison s'arrête plus ou moins là. Prometheus est, comme promis, un film qui "contient l'ADN...

le 30 mai 2012

139 j'aime

29

Du même critique

Under the Silver Lake
Insecte_Subtil
8

"Ok... je vais prendre un Doliprane et une douche..." - Karim Debbache

L'heure est donc venue pour moi d'écrire sur ce qui restera sûrement mon film préféré de 2018. Un film qui m'échappe autant qu'il m'accroche, pas une mince affaire donc. Qui plus est, "Under The...

le 20 mars 2019

1 j'aime