Au cinéma personne ne vous voit pleurer

(Bon, c’est juste un titre...)

Ridley Scott avait semble-t-il gardé un vieux scénario dans ses tiroirs, et il s’est dit (ayant besoin d’argent comme tout le monde) qu’il pourrait imiter George Lucas, en ajoutant à sa saga Alien un nouveau film, « bénéficiant » d’effets spéciaux plus modernes…

Pourquoi pas ?

On sait qu’il connait la recette du film de science fiction horrifique… Et des dialogues horripilants hélas, pour caractériser des personnages qu'on dirait sortis d'un sketch de Dieudonné tant ils sont beaufs (il n'était certes pas le seul à écrire de cette manière à l'époque ; c'était même le standard des années 80/90) ; c’est d’ailleurs le principal reproche que je ferais à ce Prometheus, en repensant au docteur Holloway par exemple, si peu crédible par le langage et l’attitude (même en relativisant les clichés qu’on peut avoir sur les scientifiques), ou aux deux « connards de service » qui meurent heureusement d’une manière atroce, punis par une sorte de justice immanente (un autre poncif des années 80/90) mais qu’on aurait quand même préféré ne pas voir du tout, tant qu’à faire (car on n’est pas des sadiques, non plus !).

Quant à la conclusion, elle est à mon sens (et pas qu’au mien, si vous regardez le film) peu convaincante, l’être humain ayant prouvé qu’il est fondamentalement un être irrationnel, au point de ne souvent pouvoir faire ce qui est bon pour lui… Pourquoi donc ne pas le détruire, si on se sent responsable d'un tel échec ?